Le meilleur....
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le 14 mars 2016
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Comment, j'aimerais bien le savoir, les choses les plus sombres peuvent elles devenir aussi les plus belles ? Lorsqu'on écoute un groupe en allemand, automatiquement, une certaine froideur se pointe le museau et s'insère dans l'ambiance. Personne ne peut contester cette idée à l'écoute de Rammstein par exemple. Aussitôt, on se met en mode fermeture de coeur et on peut apprécier le métal carré, froid, direct. La langue y est pour beaucoup avec sa prononciation glaciale ainsi que sa sonorité pleine de cassure. On se torche éperdument de la signification et on se laisse envahir par une musique obscure.
Par contre, Nachtblut diffère légèrement dans sa proposition qui demeure certes sinistre mais à la fois intensément émotive. Comme si on nous invitait en un lieu hanté et que simultanément on y trouvait une mélodie touchante en toile de fond. Du coup, l'atmosphère reste inquiétante cependant quelque chose de plus grand, de plus beau en ressort. A l'écoute de cette pièce, je me suis senti happé par une douceur menaçante, inquiétante, presque touchante. Le piano joue un rôle cruciale en apportant la touche manquante à Rammstein. De l'émotion musicale si je peux m'exprimer ainsi. Vocalement, on pourrait s'y méprendre avec le groupe mentionné précédemment toutefois, le rendu final s'en détache. Beaucoup plus sensible comme résultat même si on comprend parfaitement d'où vient l'inspiration. Malgré les similitudes, on se trouve plutôt en un monde un peu démoniaque, glacé et empreint d'une sorcellerie ou un truc qui se rapproche du sorcier, druide ou alchimiste.
Ce qui m'a frappé, par ailleurs, est le désir de terminer sur cette pièce. Si on devait élaborer un scénario avec la trame en arrière plan, on pourrait éventuellement imaginer le suivant . Sur mon lit d'hôpital, à la fin de mes jours, il y aura ce moment où je devrai logiquement faire mes adieux à ceux que j'aime. Il y aura effectivement une ambiance morose, froide et aseptisée par cette odeur de désinfection hospitaliere. Mais il y aura aussi de beaux visages qui me regardent lentement partir vers des contrées encore plus glaciales. Je sortirai des messages et morales totalement inutiles puisque la tristesse des adieux l'emportera sur le contenu. Par conséquent, j'aurai de la difficulté à tirer le trait et quitter mes enfants. A cet instant, toutefois, je crois que cette chanson serait la plus appropriée pour terminer ma route en relative quiétude. Car d'un côté, pour m'accompagner sur ce chemin sinistre, brumeux, angoissant, cette trame sonore qui correspond parfaitement a mon coeur gris. Et sur ces quelques notes de piano, tristes mais belles, mes yeux se fermeront sur ce qu'il y avait de plus magnifique dans ma vie. Le visage...
De mes enfants.
Créée
le 24 févr. 2025
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