La Face B démarre avec le second instrumental du disque, Earthrise, qui est l'aperçu plus fidèle, selon moi, des travaux successifs de Camel: leur son distinctif y est enrichi et éparpillé dans tous les sens. Du wah-wah des synthés de Bardens (qu'on retrouvera en masse dans The Snow Goose, Moonmadness et Rain Dances) aux soli de guitare allumés de Latimer (dont la présence se fera malheureusement un peu plus rare au fil des années) en passant par la section rythmique de fou concoctée par Ferguson et Ward, c'est le morceau qui caractérise le mieux leur son ultérieur, mais pas pour autant le meilleur sur Mirage. En effet, il vaut toujours un beau 9/10, mais je trouve qu'il manque un petit quelque chose à ce titre, qui souffre peut-être d'une légère répetitivité.