Est-ce que tu m’aimes est un morceau de pop urbaine qui se veut romantique et émouvant, mais qui n’est en réalité qu’une soupe insipide et larmoyante.
Le morceau est porté par une instru fade et générique, qui reprend les codes du RnB sans aucune originalité. Le refrain est répétitif et agaçant, il consiste à répéter la question “Est-ce que tu m’aimes ?” sur un air plaintif. La voix de Gims est nasillarde et artificielle, il abuse de l’autotune et des vocalises. Ses paroles sont creuses et clichées, il se contente de décrire sa situation sans aucune profondeur ni nuance. Ses propos sont souvent niais, mièvres et pathétiques, il n’hésite pas à se victimiser ou à se contredire.
Par exemple, il chante : "J’étais censé t’aimer mais j’ai vu l’averse / J’ai cligné des yeux tu n’étais plus la même", comme si son amour dépendait du temps qu’il fait ou de l’apparence de sa partenaire. Il chante aussi : "J’me suis fait mal en m’envolant / J’n’avais pas vu l’plafond de verre / Tu me trouverais ennuyeux / Si je t’aimais à ta manière", comme s’il se sentait supérieur ou différent de sa partenaire, alors qu’il lui demande sans cesse si elle l’aime.
Est-ce que tu m’aimes est un morceau qui illustre le manque de créativité et de sincérité de la pop urbaine française, qui se perd dans des histoires d’amour superficielles et stéréotypées, au lieu de véhiculer des sentiments authentiques et universels. C’est un morceau à éviter absolument, sauf si vous voulez vous ennuyer ou vous énerver.