L'enfant perdu...
Avant. Il n'y a pas si longtemps. De verts pâturages, une abondance, des valeurs humaines et un Dieu qui donnait le goût de croire en Lui. Pink Floyd le dépeint avec une voix grave et suave et en y...
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le 22 oct. 2024
Avant. Il n'y a pas si longtemps. De verts pâturages, une abondance, des valeurs humaines et un Dieu qui donnait le goût de croire en Lui. Pink Floyd le dépeint avec une voix grave et suave et en y ajoutant beaucoup, mais beaucoup de mélancolie. Un clocher résonne afin de donner une impression que le temps presse. Visionnaire d'une mort annoncée ou simplement une constatation du monde actuel qui ne correspond presque plus à ce qui était juste avant ? Seul le temps pourra nous le dire...
L'enfant. Dans le temps où on lui permettait de l'être vraiment sans le faire chier avec des enjeux d'adulte. Les rues se sont vidées pour faire place à encore plus de véhicules pour un métro boulot dodo qui est de moins en moins suffisant pour subvenir à nos besoins. Des besoins justement de plus en plus lourds à porter et ne servant plus qu'à tenter de contenir une identité refoulée sinon absente. La personnalité devient une menace, la conformité s'avère le chemin du salut.
On a perdu les valeurs d'antan en faisant place à des technologies addictives et le résultat s'observent le long des espaces verts. L'enfant, le vrai, celui qui s'émerveille d'un rien est remplacé par une conscience robotisée par l'algorithme. Je revois parfois mes propres enfants, jadis imprégnés par les activités extérieures devenir adulte et ne pouvant s'identifier à ce qu'ils deviennent. L'enfant d'avant s'émerveillait pour un rien, l'enfant d'aujourd'hui ne sait plus comment et abandonne même l'idée de sortir afin de redecouvrir le monde. Protection factice, enfermé quelque part entre une série Netflix et une capsule tik tok. Le téléphone est devenu la norme et c'est par son appareil photo performant qu'il voit la beauté de l'automne. La fenêtre a laissé place aux portrait. L'extérieur dérange le voisinage qui écoute la télé et qui n'a plus la patience pour entendre un ballon rebondir. La paix des uns à tué l'enfance des autres. On se dit alors les plus évolués tandis qu'il s'agit d'une régression des principes fondamentaux les plus basiques. Entre l'homme et l'animal mon choix est fait...
La voix, grave et inquiétante simultanément n'annonce rien de très bon et fait l'éloge du passé. On se retrouve rapidement happé par le ton calme,résilient mais toujours aussi mélancolique. On souligne la dissonance des hommes par leur facultés à oeuvrer dans les non-sens toujours d'actualité aujourd'hui. On part dans l'industrie de la batterie pour sauver la planète. Pour ce faire, on détruit les poumons du monde en deforestant et en utilisant le prétexte qu'il s'agit de l'avenir. On déshabille les uns pour habiller les autres. On veut remettre le dentifrice dans le tube. Notre eau commence d'ailleurs à être comptée et on se battra bientôt pour la préserver. Tout va bien dans le meilleur des mondes...( d'ignares...).
Donc l'enfant perd de sa superbe et son enfance à cause de l'adulte. On diagnostique des tdah à tous les gamins le moindrement turbulents et pourtant la solution réside dans le simple fait de laisser l'enfant jouer, bouger, vivre sa putain de vie d'enfant. Le discours semble alarmiste ou pessimiste, pourtant, il correspond à une réalité qui nous est propre. On a aseptisé le monde pour le rendre conforme à nos attentes et le résultat final est pire que la solution. Tout devient fragile. L'enfance, les finances, le climat, la vie en générale tend vers l'uniformité. Plus personne n'est quelqu'un, tous se fondent dans la masse.
Pink Floyd a mit le doigt sur la plaie de belle façon. Artistiquement impeccable. D'une clairvoyance prémonitoire. Et ça se résume ainsi...
Je regarde sur le frigo les photos de mes enfants. Et je constate que... C'était mieux avant
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le 22 oct. 2024
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