Il est de ces chansons dont on tombe amoureux comme des êtres croisés au détour d'un chemin, des coups de coeur musicaux qui font craquer et fondre comme neige au soleil : un texte, une musique qui vous parle et semble s'adresser à vous plus qu'à aucun(e) autre ; c'est ce qui m'est arrivé avec le délicieux morceau de Souchon extrait de son album La vie Théodore "J'aimais mieux quand c'était toi " que je ne peux entendre sans l'inévitable battement de coeur qui préside aux rendez-vous amoureux, sans cette douce euphorie qui me donne alors une furieuse envie de danser.
Chanter l'amour Souchon le fait mieux que tout autre, comme ça, sans avoir l'air d'y toucher, avec cette grâce légère teintée d'une subtile mélancolie qui n'appartient qu'à lui pour nous parler de la femme aimée et perdue, celle qu'aucun autre joli visage ne remplacera, avec toujours le baiser en prime, "la meilleure façon de se taire en disant tout".
Sur le rythme entraînant d'un zouk de charme le timbre juvénile de Souchon se prête merveilleusement à ces chuchotements amoureux qu'il semble nous susurrer à l'oreille, tandis qu' "allongés au milieu des fleurs on écoute chanter Dido".
Et puis au détour du refrain, la poésie d'une phrase qui se grave dans la tête et dans le coeur, évocatrice entre toutes de la beauté et de l'amour perdus :" l'été où j'étais l'invité de la principauté de ta beauté".
Alors, merci Monsieur Souchon, pour m'avoir permis d' être l'espace d'une chanson, cette muse, cette femme, unique entre toutes à qui l'on dit "je t'aime", merci pour cette grâce et cette légèreté baignées de tendre mélancolie qui célèbrent la vie, l'amour, et le temps qui passe, avec une suprême élégance.
https://www.youtube.com/watch?v=pzyV2c1nFwk