L’hiver de la vie, une saison douce…
Autant le dire de suite, je n’apprécie pas particulièrement Henri Salvador, mais ce morceau est vraiment chouette, très doux. Il en émane de la nostalgie, mais aussi du bonheur de vivre, une apologie de l’amour et des plaisirs simples. Que faire quand on est vieux, quand on sait qu’on va bientôt casser sa pipe ? Ressasser son passé, vivre en arrière ? Ou regarder devant, vivre encore un peu, ne pas être encore mort, bon dieu ? Cette chanson donne de l’espoir, on peut regarder la vieillesse les yeux ouverts. Même si l’âge tendre est loin, le désir et la sensualité existent, la tendresse et le bonheur sont encore possibles.
Le texte est écrit par Benjamin Biolay et Keren Ann. Chapeau les artistes ! On pourrait reprocher deux trois détails, mais dans l’ensemble c’est joli et ça marche bien. Et l’interprétation de Salvador, sa voix sensuelle et sa langueur enrichissent ce texte. Le résultat est unique, touchant et plein d’espoir. C’est beau, on a envie de finir comme ça !