Aujourd’hui, Johnny sort du pénitencier, il finit sa vie mais enfin il sera libre, libéré en tout cas de tout ce qui l’écrasait.
L’heure est aux pleurs et aux souvenirs. Beaucoup l’aimaient ou l’admiraient. Ce n’était pas mon cas, j’étais plutôt de ceux qui se gaussent, qui n’aiment pas aduler qui que ce soit, et ce n’était pas vraiment mon style musical, quoique je reconnaisse qu’il a quand même chanté de très beaux textes. Pas fan de sa voix, pas fan de sa gueule, pas fan du tout.
Et en même temps, on sent qu’il y avait quequ’un de fragile derrière les apparences, quelqu’un qui souffre, quelqu’un de généreux mais une personne complètement dépassée par son destin. L’idole des jeunes, et puis de moins jeunes, de tout un pays, faut être sacrément costaud pour encaisser ça.
Ca a dû être des moments forts pour lui, des choses que la plupart d’entre nous ne vivrons jamais, c’est certain, mais au fond c’était sans doute un homme seul, écrasé par la pression, un homme incapable d’être libre. Je peux me tromper, je ne connais rien, ou si peu de lui, mais c’est ce que je ressens.
Alors non, ne soyez pas triste. La fin d’une vie est aussi un début pour ceux qui restent, sachez garder la flamme qu’il vous a transmis. Parfois, les morts sont plus vivants que jamais, et j’ai même l’impression que leur présence est plus forte une fois qu’ils ne sont plus. La présence au fond du cœur, c’est quelque chose d’éternel, que tu gardes jusqu’à son dernier souffle.
Alors non, ne pleure pas l’homme qui sort enfin du pénitencier, retiens Johnny.