"Afin d'amuser la galerie, je crache des gauloiseries, de pleines bouches de mots crus... tout à fait incongrus".
Sous sa moustache, l'homme à la pipe voit sa lippe déverser des mots riches de rimes pour notre plus grand plaisir auditif. La truculence de son verbe sautillant fera frétiller de contentement l'amoureux de la langue française et de ses subtilités infinies.
Accompagnés par une musique reconnaissable entre toutes, ses mots apparemment anodins cachent souvent une critique acerbe de la société et de sa morale bien pensante.
Le pornographe fait partie de ces créations d'apparence inoffensive qui projettent des saillies mordantes aux bigots de tous poils. Ici, Georges Brassens, l'illustre baladin souvent copié mais à mon sens pas encore égalé, s'amuse et régale son auditoire par une ritournelle bien tournée dont il a le secret. S'il pince la corde, ce n'est pas pour nous la passer au cou mais plutôt pour la faire vibrer à l'unisson de nos émotions jubilatoires.
La liberté est en chemin, prenez garde aux coquins !
"J'suis l'pornographe, du phonographe, le polisson... de la chanson !"
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