Carpe diem

Encore une chanson sur le temps qui passe, ce temps que l’on poursuit en vain, que l’on cherche à gagner dans une fuite éperdue d’avance, avec cet accordéon dont la sonorité même est pour beaucoup symbole de nostalgie.

Il est des moments où il faut s’arrêter de courir, où il faut se poser, ne serait-ce que pour faire le point, se demander où en est dans sa vie. Le narrateur de la chanson se trouve peut-être à mi- parcours, il fait le point sur sa vie, se rappelle de son enfance, « cette époque où vieillir état encore bien illusoire ». Une autre fois, je vous parlerai d’une superbe chanson interprété par Aldebert et Maxime Le Forestier sur ce temps qui passe, trop vite pour beaucoup, et pas assez pour les enfants. (Plus tard quand tu seras grand).

Ici, le chanteur nous parle de ses souvenirs, notamment ces hivers enneigés, ce bon temps qui passe comme une étoile filante… De pointer le fait qu’on subit une grande partie de ce qui se passe, qu’on est dépassés, emportés par l’urgence qui ne nous permet finalement que d’ « espérer être heureux un peu avant de mourir »… La prise de conscience que nous ne sommes finalement qu’éphémères mais qu’il ne faut plus s’en faire, et profiter de la vie telle qu’elle est, vivre au présent, et pas toujours dans le futur, ou dans un passé révolu.

La chanson nous parle aussi de résilience, du fait que malgré tout, « la vie s’accroche et renait ». On a envie d’y croire, on a envie de penser que tous les proches des victimes des attentats de la semaine dernière pourront surmonter le deuil un jour et sourire à nouveau. Nous sommes tous des étoiles filantes. Certaines sont parties plus tôt, nous les rejoindrons un jour, mais nous ne les oublierons pas et pour elles, nous avons le devoir de tenter de vivre comme avant.