Les Passantes par Jean-Marie Ebran
Sur un magnifique poème d'Antoine Pol, Brassens a, en accompagnant le texte d'une musique, composé et interprété l'une des plus belles chansons de la langue française. "Les passantes", c'est un peu notre histoire à tous, le résumé de nos histoires d'amour inavoués.
"Je veux dédier cette chanson à toutes les femmes que j'ai aimé pendant quelques instants secret".
A celle qui durant plus d'un an, tout les jours, de la fenêtre de sa chambre, attendait que je passe devant chez elle pour me saluer. Cette jeune fille à qui je n'ai jamais parlé, que je n'ai jamais vu de près, et jamais revu. Ce premier amour avec qui j'ai passé 5 ans de ma vie sans jamais oser faire le premier pas, et que je n'ai plus revu depuis près de trente ans. Cette jeune fille de de Cherbourg pour laquelle je n'ai également pas oser faire le premier pas parce que j'avais 18 ans et qu'elle en avait seize et que je craignais que ce sois mal pris.
Depuis, d'autres femmes sont venues, et toutes ses passantes sont tombées dans l'oubli, du moins un certain temps parce que, pour peu que la solitude revienne, il se peut que l'on se souvienne des épisodes du chemin. J'avoue que, au soirs de lassitude, il m'est arrivé de peupler ma solitude, des fantômes du souvenir, et de pleurer les lèvres absentes de toutes ces belles passantes que je n'ai pas su retenir.
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