Après avoir écouté cette chanson, je me suis demandé si c'était du lard ou du cochon, du premier ou du second degré, une revendication du chanteur, ou une dénonciation d’un courant philosophique médiatico-politique très tendance depuis quelques années.
C’est une nouvelle forme de dictature, et qui impose que certains sujets ne soient plus discutables.
Nous venons d’entrer dans une nouvelle ère, celle du « politiquement correct » celle de la pensée unique, celle d’une ligne de conduite imposée et qui se doit d’être incontestable, d’où le coup de gueule de Bénabar qui en bon représentant de cette pensée, n’accepte pas d’être montré du doigt, d’où le « je suis politiquement correct, et je vous emmerde »
Remarquez, cela dit, je comprends qu'il soit en colère ! C’est toujours très déplaisant d’être jugé sur sa façon de pensée.
La liberté de pensée, selon moi, se doit d’être respectée, que l’on soit d’accord ou non. Donc je comprends le chanteur parce que, personnellement, quand j’exprime ma pensée, me prononçant par exemple, en faveur d’un état palestinien, je n’aime pas que l’on me juge, et qu’a l’occasion, l’on vienne m’insulter d’antisémite plutôt que de me dire franchement « ferme ta gueule, t’es politiquement incorrect »
Voila ou l’on en est arrivé ! Aujourd’hui, il y-a des sujets qui fâchent, qui divisent l’opinion, et qui sont devenus tabous.
Des sujets sur lesquels il faut fermer les yeux, des sujets que l’on nous invite à tolérer, ou dans le cas contraire, à garder le silence.
Cela me fait penser au film « Midnight Express ». Lors d’une scène, il y-a une pièce dans laquelle les personnages tournent tous dans le même sens. L’un d’eux explique au personnage principal que c’est la règle, il y-a les bons et les mauvais éléments (les moutons et les rebelles) et qu’il ne faut pas enfreindre la règle, il faut respecter la ligne de conduite.
Voila ou l’on en est arrivé ! Aujourd’hui, si sur un plateau de télévision, un invité porte un tee-shirt noir sur lequel il est écrit en blanc « Palestine » tout le monde court pour essayer de lui trouver une veste afin de cacher l’horrible provocation, alors que dans le cas contraire, si un invité s’amenait avec le même tee-shirt portant l’inscription « I love Israël » les journalistes resteraient sereins, heureux d’avoir un invité bien pensant.
Revenons donc à Bénabar qui, donc, pense sa chanson, et c’est probablement la seule chose qu’il arrive à penser, puisque que, victime de la pensée unique, j’en conclus que Bénabar est un homme qui ne pense pas, ou peu.
En homme bien pensant qu’il est, il tourne dans le bon sens sans se poser de question, il est devenu l’objet de l’extrême tolérance, il tolère tout, absolument tout, sauf ceux qui n’adhère pas à sa pensée, et qui selon lui, sont donc probablement racistes, homophobes, misogynes et j’en passe.
Et en plus, il nous emmerde !
Sur ce coup là, le bien pensant s’est rebellé, sa chanson est à mon gout « Politiquement incorrect » et elle m’emmerde.