Contexte: je suis Belge, et il y a eu une manif à Bruxelles il y a peu. Ce que je note ici peut-être valable dans n'importe quel pays d'Europe.
Vous savez quoi? J'en ai MARRE
J'en ai marre de vivre dans un pays à coté duquel les dirigeants d'Océania dans le 1984 d'Orwell passent pour une foutue bande de sacrés honnètes gens!
J'en ai marre que Kafka soit obligé de nous hurler depuis sa tombe (si vous tendez bien l'oreille vous entendrez ses murmures se propageant depuis Prague-Zizkov) de ne pas parler de notre administration comme Kafkaïenne parce que, surtout! il ne veut pas être mèlé à un tel merdier.
J'en ai marre de ces tronches d'empapaoutés d'hommes politiques à la noix qui ne parviennent à démontrer que leur inculture crasse, leur incompréhension totale du monde dans lequel on vit, associé à leur aveuglement absolu de zélotes à la pensée ankylosée par un système économique inepte, inique, inapte et dégeulasse!
J'en ai marre des journaleux débiles qui ont un audimatomètre(j'en ai rien à caler si ça existe pas, je fais dans le néologisme si je veux) à la place de la tête, et un plan de carrière à la place des couilles.
J'en ai marre de vivre dans une société dystopique dans laquelle 1% de trous du cul sans le moindre mérite se partagent 50% des ressources du monde.
J'en ai marre de vos courbettes, de vos salamalecs face aux multinationales parce qu'elles vous donnent du travail, bande d'esclaves à la con qui devraient lire le discours sur la servitude volontaire d'Etienne de la Boétie de toute urgence!
Vous savez ce qu'on aurait du y faire à Bruxelles? On aurait du aller dans le quartier des finances, et incendier chaque putain de bâtiment, et alimenter le feu pour qu'il monte si haut dans le ciel que les flammes soient vues depuis Madrid et Athène, en guise de solidarité!
Et la, je devrais finir par une locution latine, mais franchement, j'en ai marre
Mes respects à ceux qui m'ont compris, et merde aux autres!
Pour légèrement modérer le propos, je citerai Terry Pratchett: Ceux qui se rangeaient dans le camp du peuple finissaient toujours par être déçus, de toute manière. Ils trouvaient que le peuple était rarement reconnaissant, élogieux, prévoyant ou obéissant. Le peuple était souvent étroit d'esprit, conservateur, pas très malin et même méfiant envers l'intelligence. Les enfants de la révolution étaient ainsi confrontés au problème ancestral : on n'avait pas le mauvais type de gouvernement, c'était évident, on avait le mauvais type de peuple."