Like a Villain
8.6
Like a Villain

Morceau de Bad Omens ()

Il s'en passe des choses dans ma tête. Beaucoup. Trop. Je corrige. Beaucoup trop pour ce que mon coeur est en mesure de prendre. Souvent, je ne fais rien du tout et pourtant, le flot de mes chimères m'epuise. Je cherche donc des échappatoires relativement longs dans le temps afin de mettre l'interrupteur en mode arrêt. Un coup chanceux, je m'en sauve pour quelques 2 heures. Sinon, ça roule en boucle à l'infini. En ce sens, la musique aide à adoucir les moeurs en effet. Une évasion momentané, des scénarios qui s'entrecroisent, un moment ailleurs. Pourtant, quoique je dise, quoique je fasse, je demeure dans le tourbillon incessant. Le problème ne vient pas de là cependant. Je peux gérer le hamster qui court dans sa roue. Ce qui me fait chier est plutôt le contenu de ces pensées. Ce qui m'amène à la chanson...

Depuis mon plus jeune âge, élevé entre Aladin, Superman ou encore Spiderman, je me suis toujours identifié comme faisant partie intégrante des gentils. Il n'y a pas de malice à l'intérieur de moi sinon vous m'avez fait vraiment chier mais dans le genre vraiment avec un grand V. Je n'irais pas jusqu'à dire que je suis blanc comme neige, toutefois, on ne peut pas réellement m'accuser de méchanceté. Enfin, très très peu. Bref, je crois entrer dans la catégorie précédemment citée. Par contre, il s'agit là de " mon" interprétation. Ainsi, pour le quidam qui me regarde,, possible que je sois toute autre chose à ses yeux. Et il est bien là le putain de problème. L'interprétation. Je connais des gens qui mériteraient littéralement une défonce faciale à grands coup de barre de fer qui, pourtant, s'en sortent merveilleusement bien dans la vie. D'autres que je brûlerais volontiers sur le bûcher qui se pavanent entourés de camarades probablement aussi néfastes qu'eux. Or, on ne peut pas se bercer d'illusions dans la vie. La justice est une chose malléable selon les contextes. Et ça vient me chercher. Prenez simplement un imbécile sur la route. Il ne sait même pas qu'il est le roi des cons à conduire de la sorte. Cependant, il représente un danger réel et si je lui signale, quelle sera son interprétation ? Que c'est bel et bien moi, le méchant...

Ce qui m'attire de cette chanson en est le reflet. Un reflet de ma personnalité traduit musicalement et vocalement. La voix de départ s'avère plaintive, sensible. Je m'y retrouve, je suis doté de cette sensibilité. Simultanément, il y a sporadiquement des cris, très peu devrais je dire. Similaire à ma rage, ma colère que je refoule beaucoup trop souvent. D'accord, c'est mieux ainsi sinon je serais inévitablement en prison. Et la musique instaure un climat triste et dur à la fois. Distortionné, un peu comme se sent mon coeur. A la fois intensément engagé lorsque je dis je t'aime et tout aussi enragé par ce fil conducteur qui m'emmène là où je suis à cet instant précis. La dichotomie inhérente à ce dilemme a pour résultat une espèce de distance entre moi et le monde extérieur. Il faut d'ailleurs admettre que tous et chacun se fout éperdument de son prochain. Je tiens la porte au gens, on ne me dit pas merci. Si j'ose le souligner en maugréant, une fois de plus, je deviens le vilain alors qu'au départ, il s'agissait d'un geste de gentillesse purement gratuit. A ce sujet, ai-je déjà mentionné que l'humain me faisait royalement chier ? ( là, il faut interpréter le cri dans la chanson)...

J'insiste beaucoup sur la dichotomie. Les deux faces de chaque chose. Affublé d'un coeur en guimauve et d'un portrait physique de brute, j'ai toujours eu le sentiment que les connexions avaient été mal ficelées en ce qui me concerne. Lorsqu'on me triture l'esprit, le réflexe automatique qui me vient est la tristesse. Littéralement. Les larmes se rendent aux joues et s'arrêtent nette. Ensuite, la rage se présente. Le mélange incongru sabote alors toutes réactions logique puisque l'émotion se tient sur la ligne médiane. Entre deux eaux. Entre l'arbre et l'écorce. Un peu comme si mon cerveau avait la discussion suivante:

-Je vais le tuer

- Non, tu serais incapable

- Il le mérite

- Peu importe, ça ne fait pas parti de toi...

Souvenons-nous du film le Joker avec Joaquim Phénix. A la base, il ne voulait de mal à personne. Simplement, la vie a décidé de le faire chier, souffrir, de l'humilier. Les fils se sont touchés et on connaît la suite. Et c'est lui le vilain ?

Voilà ce que m'inspire Bad Omens et sa pièce musicale. L'envers. L'autre côté. La rencon des deux pôles. Si deux océans décident de se rejoindre, tout ce qui se trouve au milieu est enseveli et disparaît. C'est ce qui traduit le mieux ce qui se passe dans ma tête. J'ai toujours cru être comme Batman, solitaire , justicier, dans la ligue des gentils. Malheureusement, j'ai tiré la carte du Joker. On se plaît bien a faire de moi le vilain. Et à force d'y croire, probablement qu'on le devient...

Que le spectacle commence ! Rideaux...

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le 20 août 2024

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Johnny B

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