Ah, que c’est beau de s’enfrimousser !
Voilà une chanson entendue il y a quelques mois sur la route ensoleillée des vacances : interrompant la monotonie des programmes radiophoniques habituels, voici sur surgit cette chanson douce qui sort d’on ne sait où, quelque chose d’emblée rafraichissant, et ce d’autant plus que mon vieux tacot ne possède pas la clim.
Oui, rafraichissant, je crois bien que c’est un des meilleurs adjectifs pour cette chanson pleine de douceur. Et le magicien n’est autre qu’un certain Barcella, que je ne connaissais absolument pas. Un magicien dont les mots me font penser à Gainsbourg, en plus modéré, bien sûr, et notamment à sa superbe chanson L’eau à la bouche. Manifestement, Barcella a aussi l’eau à la bouche, et il demande à sa douce de ne pas être farouche, avec les mêmes mots que Gainsbourg, même s’il ne va pas aussi loin, s’il n’ose aller au fond des choses, nous n’en sommes qu’à la première étape.
Le texte n’a en lui-même rien d’extraordinaire, mais il est harmonieux, les paroles sont mignonnes à l’instar de ce que je crois être un néologisme lorsque Barcella emploie le verbe s’enfrimousser :
« Et ne sois pas farouche, si ma langue fourche, c’est que je m’enfrimousse, de tes deux petits seins ». J’aime vraiment bien ce passage.
La chanson n’a certes pas la force de celle de Gainsbourg. Elle est plus modeste mais elle reste fort sympathique, et il nous reste en tête cet air qu’on sifflote gaiement, avec un sourire un peu niais, il faut bien le dire. Mais on s’en fout, on est heureux. Et c’est bien là l’essentiel. Un grand merci au baladin.