« Les seins de Marilyn ou les saints de Marie »
Voilà une chanson assez peu connue, je crois, mais qui mériterait de l'être davantage, selon moi.
Saez fait un parallèle pour le moins osé entre deux types de femmes, Marie et Marilyn, la vierge et la putain. En fait il s'agit surtout de placer des jeux de mots plus ou moins subtils, utilisant des mots clés de la religion catholique, comme la passion, la communion ou les saints, qui peuvent bien entendu être perçus différemment (la passion amoureuse, l'acte sexuel et bien sûr les seins). C'est bien sûr caricatural, il ne faut pas prendre tout ça au pied de la lettre, il ne s'agit pas pour Saez de faire une typologie qui serait somme toute bien sommaire de la gent féminine ! Et le texte, s'il parle en effet de la passion et de la frénésie sexuelle, évoque aussi joliment les blessures de l'âme et la tentation du suicide. Un texte assez noir, c'est vrai.
Dans cette chanson, aussi paradoxal que ce soit, il y a du Gainsbarre, oui, beaucoup de Gainsbarre, mais aussi un peu de Brassens, et assurément du Raymond Devos ! (je vous conseille à cet égard le sketch intitulé Sens dessus dessous, à écouter ou à voir, que me rappelle un passage de la chanson).
Mais cette chanson n'est pas qu'un texte, la voix si particulière de Damien Saez apporte beaucoup d'émotion, de passion et d'énergie.
Et la musique, aussi, pour laquelle je n'ai pas les bons mots, mais qui est une sorte de rock endiablé qui convient si bien à Saez, une musique qui me plaît bien, notamment quand ça s'accélère après le refrain.
Bref, une chanson à découvrir, que pour ma part j'aime beaucoup, mais qui à l'évidence ne fera pas l'unanimité.