« Quand il pleuvra des cons, vous nous mettrez des ailes » !
Un morceau à écouter les yeux fermés, sans chercher à comprendre, pour se laisser emporter :
https://www.youtube.com/watch?v=tAR0MdFP6Og&list=PLa2zcBuA7WknDK3EI8n4v0JBsCgvR9Lt6&index=251
Un coup de vent, please ! C’est un peu ce qu’on ressent en ce moment, cette envie de dehors, ce vent, relief de l’air que l’on respire, et qui n’est que trop fétide lorsque l’on reste chez soi, enfermé dans des murs, enfermé dans son monde. Le vent, lui fracasse tout, remet les idées en ordre, c’est lui qui pourrait balayer ces cons qui nous dirigent, le vent, c’est un peu la révolution, mais c’est surtout la vie.
Cette chanson de Ferré, vous l’aurez compris, je l’aime beaucoup, sans même toujours bien la comprendre. Ce n’est pas La mémoire et la Mer, monument indicible, mais une même alchimie fonctionne, on parle de rien et pourtant c’est si vrai, le vent est là dans les doigts qui virevoltent au piano, dans cette musique qui glisse et souffle les mots, dans ce flot de parole variable, doux ou plus puissant.
Le vent, ces chevaux de la mer, comme à Ostende, ça me parle, moi qui ai connu le souffle tempétueux d’un coin de Bretagne, ce vent qui fait peur, parfois, ce vent qui décoiffe, je l’aime bien, moi, ce vent, c’est la liberté et rien d’autre, voilà ce que nous dit Ferré, rien ne nous est plus important que cette liberté, celle que lui emploie pour composer des mélodies, et pour faire s’envoler les mots. Leur offrir une liberté alors qu’on les enferme si souvent.
Et le Ferré, l’est pas bégueule, quand il aime, y compte pas, il avait déjà chanté le vent dix ans plus tôt, dans une autre chanson, plus légère, où il vouvoie encore Eole, lui, qui « fait l’amour aux roses de l’été », le vent, c’est donc aussi une caresse.
Bref, "que de pays perdus dans le bonheur appris", n'oublions pas d'aimer le vent et la pluie !