Je redécouvre ce titre aujourd’hui, que j’avais bien aimé il y a quelques temps de cela. Un ton atypique, avec Hubert Mounier au chant, récemment décédé, qui nous fait voguer avec lui, oscillant entre une voix un peu lasse et un enthousiasme désenchanté, si je peux dire.
L’univers sonore invite au voyage, nous sommes sous les flots, il y a des baleines et, qui sait, peut-être des sirènes. Il ne tient qu’à nous de les voir, de chercher à les atteindre, à les entendre.
Mais l’homme semble déjà au bout du rouleau, celui de la vague, la tête sous l’eau, et le seul espoir dans cet inéluctable semble d’être noyé par les sirènes. C’était au départ une quête d’amour, l’envie d’un ailleurs impossible, une sorte de nostalgie d’un possible fantasmé mais que l’on sait pertinemment impossible.
Quitte à périr, autant que ce soit entre les bras de sirènes. La fin semble inéluctable dans ce morceau mélancolique, mais il y réside un infime espoir qu’il faut toujours garder à l’esprit, celui de risquer l’apothéose. Ce n’est pas si mal…