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Au Panthéon
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le 17 août 2013
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Le plus beau poème d'amour.
Ne me quitte pas est sûrement la chanson trop connue de Brel. La plus dénaturée, décontextualisée, reprise ridiculement — Michael Gregorio a eu le bont goût de ne pas oser s'y frotter —, la plus représentative d'un Brel brisé, détruit, dissous.
Je pense que Ne me quitte pas est cependant une des meilleures œuvres de Brel, un des plus beaux cris de douleur, et indéniablement le plus beau poème d'amour jamais écrit. Tout simplement parce que Ne me quitte pas n'est pas une chanson. La voix tremblante et terriblement lancinante du Grand Jacques est accompagnée de notes de piano — et le sera toujours, au diable les reprises à la guitare —, et c'est tout. Mais il déclame avec tellement d'émotion, de force, et " d'éloquence du pathétique " (c'est de moi) que les mots se chargent naturellement de ces intonations exagérées, mais restent tant que possible dans le domaine du parler. Il met en musique un poème et le déclame mieux que quiconque, avec la diction théâtrale que mérite le texte.
Brel ne chante pas, il ressent, et ses vers se tordent, s'écartèlent de dissolvent. À la fin de la chanson, il murmure.
Je pense que Ne me quitte pas est cependant une des meilleures œuvres de Brel, un des plus beaux cris de douleur, et indéniablement le plus beau poème d'amour jamais écrit. Tout simplement parce que Ne me quitte pas n'est pas une chanson. La voix tremblante et terriblement lancinante du Grand Jacques est accompagnée de notes de piano — et le sera toujours, au diable les reprises à la guitare —, et c'est tout. Mais il déclame avec tellement d'émotion, de force, et " d'éloquence du pathétique " (c'est de moi) que les mots se chargent naturellement de ces intonations exagérées, mais restent tant que possible dans le domaine du parler. Il met en musique un poème et le déclame mieux que quiconque, avec la diction théâtrale que mérite le texte.
Brel ne chante pas, il ressent, et ses vers se tordent, s'écartèlent de dissolvent. À la fin de la chanson, il murmure.
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le 28 sept. 2012
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