Je ne suis pas de celles qui meurent de chagrin.
S'attendre à entendre Barbara chanter Brel, notamment une de ses chansons les plus connues, est inévitable. Sa voix terrifiante, son passé d'écorché vive, ses textes d'amour et de deuil en font en quelque sorte son penchant féminin. Ell pourrait même être la seule personne à pouvoir chanter Brel comme Brel.
Et bien oubliez. L'interprète se garde bien d'imiter la souffrance acméiste de l'auteur et offre un Ne me quitte pas qui laisse interdit tant il est étonnant. Bien plus court que l'original, avec quelques modifications, la voix est très rapide, cherche à finir la chanson, avec un œil détaché, ironique, et résigné. Tout le contraire de Brel dans une interprétation qui rappelle la fin de " Dis, quand reviendras-tu ".
Écoutez-là.