Difficile de se lancer dans une première critique musicale. J'ai choisi un de mes artistes préférés, Léo Ferré, et une de ses chansons les plus emblématiques, Ni Dieu ni maître, que j'aime beaucoup.
Cette chanson est d'abord un réquisitoire contre la peine de mort. Mais c'est aussi un cri, « un cri qui n'a pas la rosette », une dénonciation d'une société soi-disant démocratique, et surtout une apologie de la liberté, l'affirmation de son refus de la soumission aux diktats les plus variés, qu'ils soient politiques, moraux ou religieux.
Ni Dieu ni maître, c'est la devise des anars que Ferré a admirablement chantés par ailleurs et qu'il fait sienne dans cette chanson, une posture qui vous met à l'écart, qui provoquera un rejet de la société, et qui risque de vous condamner au supplice. Cette posture de liberté, Ferré la revendique haut et fort dans cette chanson, émouvant hommage à ces condamnés victimes d'une parodie de justice.