Les violons sous la lune sanguine
Me reviens ces jours derniers l’envie de réécouter ce morceau de Clarika, dont j’avais naguère apprécié la poésie. La chanson est toujours aussi agréable, les thèmes toujours aussi forts. Qu’allons-nous devenir ? L’amour ou le bonheur peuvent-ils être éternels et résister à l’avance du temps ? Comment allons- nous évoluer ? Idem pour le partenaire, peut-on lui faire confiance ? Peut-on préserver ce que l’on a, ce que l’on vit, les sentiments d’un instant ou d’une période ? Est-on obligé de faire à terme le deuil de ces battements de cœur, de cette fébrilité des débuts ? Bref, peut-on lutter contre ce temps qui détruit tout ?
Cette incertitude même n’est-elle pas justement synonyme de l’impossibilité de fixer ce qui est, de le préserver ? Beaucoup de questions, donc, la passion qui s’accompagne d’un doute, le poids des certitudes, mais aussi la réalité de la vie, l’arrivée de la vieillesse et de ses conséquences, la tentation de l’infidélité. L’envie d’y croire, tout de même, même si l’on sent dans la chanson la nostalgie qui nous guette alors qu‘on ne fait déjà que commencer (avec les violons).
Mais la chanson est aussi, indirectement, un hommage à la passion, à la pureté de l’amour, à la puissance qu’il dégage. C’est beau, c’est fort, c’est bien. Bravo Clarika.