Nu Delhi
Nu Delhi

Morceau de Bloodywood ()

Période chancelante au niveau de l'humeur, je cherche l'évasion. On pourrait éventuellement évoquer de changer de registre pour une ambiance plus calme comme de l'instrumental ou du jazz à la limite. Non. Encore moins le jazz qui provoque chez moi des envies de meurtre. Incapable d'écouter ce style sans grincer des dents. Or, je me tourne vers le métal et demeure conséquent avec mes démons et leurs besoins de brutalité. Et Bloodywood correspond parfaitement a cet assaut musical recherché. Pas de fioriture, pas de sentimentalisme, que de l'énergie sauvage et surtout un instinct tapageur...



Je ne m'en cacherai pas, depuis quelques semaines, je ressens une vive envie de taper sur pas mal tout ce qui bouge. Irritable et impatient, même mon regard a changé. Auparavant impassible, plutôt sardonique présentement, je ne cherche pas la confrontation. Toutefois, si elle me trouve, j'irais sans doute allègrement pour le coup de circuit dans la tronche. Ce qui m'a accroché d'ailleurs dans la pièce se situe justement dans des percussions survitaminées entremêlées à un rythme endiablé sur des airs indiens typiquement folklorique. Malgré un heavy métal lourd, la trame aux accents du Moyen-Orient ( selon mes sources) font un mariage inusité qui fonctionne cependant très bien. On commence par un rap relativement accessible, on monte en puissance, ça tapoche de tous bords, tous côtés et l'aspect indy se met de la partie de manière énervé et brutal. Le tout s'harmonise pour offrir une énergie curieusement contagieuse. Le réflexe qui prime à l'écoute s'avère la tête qui suit le rythme de manière maladive. Honnêtement, à l'écoute de la chanson, j'ai une envie folle de sauter partout en démolissant le paysage avoisinant. Pour couronner le tout, de méchantes voix féroces feront éruptions ça et là en ajoutant une texture tribale, assez peu banale, bestiale.


Alors, pour ceux que ça intéresse, pourquoi autant d'agressivité refoulée par les temps qui courent... La lassitude fait partie de l'équation. On voit des cons partout, à croire qu'ils se multiplient, et peu importe le degré de tort qu'ils causent, ils demeurent impunis et ça, ça me fait chier. Loin de moi l'idée de devenir un justicier, toutefois, deux ou trois bons coups de poing dans les dents pourraient réguler le balancier. Ensuite, le fait de prendre le peuple pour des valises. On dépense pour des absurdités foutant la population dans la merde et on s'aperçoit que nul n'est imputable. Là, bâton dans les genoux et tête première dans les chiottes. Finalement, l'ensemble de l'oeuvre. J'en ai soupé de parler et d'être calme, équilibré, éclairé, contenu. Il vient forcément un temps où la marmite déborde. Ce temps est arrivé et ce qui bouille à l'intérieur du chaudron risque de brûler les environs. De plus, on nous gave de stupidités sans borne commedansles pubs ( lorsque je prends ma douche, je ne me tape pas un orgasme en moussant le shampoing, idem quand je mange un yaourt, la fille de 22 ans qui met de la crème antirides, toute heureuse du résultat mais qui n'a aucune ride à la base etc...) sans oublier les dirigeants de plus en plus débiles, arriérés, sénile, fourbes qui décident de nos vies comme s'ils choisissaient un caleçon. S'ils aiment tant la guerre, qu'ils y aillent, sur le terrain, avec un lance-pierre pendant qu'on les regardent se faire transpercer la tête par une fourche d'agriculteur...


Voilà pourquoi je recherche de la dynamite musicale. Le méchant sort, le trop-plein s'étale sur le papier et idéalement, mon poing dans la gueule de personnes triées sur le volet. Car si écrire représente une catharsis, frapper serait un peu d'épices...


P.s si je te tiens la porte, dis merci. Sinon tu risques fort bien de passer au travers...


P.s 2. Fatigué.


Créée

le 26 févr. 2025

Critique lue 4 fois

Johnny B

Écrit par

Critique lue 4 fois

Du même critique

Countdown to Extinction
Jean-francoisBohémie
9

Le meilleur....

J'ai du respect pour Megadeth et Dave Mustaine. Tête dure, il décide de former un groupe après son éviction de Metallica et réussit à perdurer à travers le temps en s'incluant ,avec raison, dans le...

le 14 mars 2016

11 j'aime

12

Emperor of Sand
Jean-francoisBohémie
8

Trompeur...

Mastodon ! Nom de groupe imposant et annonçant quelque chose de lourd me semblait-il. Et pourtant ça n'a rien de particulièrement agressif comme je m'y attendais. Au contraire, on se trouve dans un...

le 2 avr. 2017

10 j'aime

6

The Sacrament of Sin
Jean-francoisBohémie
8

Le meilleur...

Powerwolf est différent. Il n'est pas un heavy symphonique comme les autre. Il réussit à entrer. Dans la psyché. S'y faire une place et s'intégrer dans le voyage. Il devient le copain accompagnateur...

le 4 août 2018

8 j'aime