Pour moi le meilleur de PINK FLOYD se situe dans les années 1970, avec en particulier cinq albums mythiques : Meddle, The Dark Side of the Moon, Wish You Were Here, Animals et The Wall. Pourtant, On the Turning Away (1987) est l’une de mes chansons préférées du groupe. Simple, mélodieuse, avec un super solo de guitare, elle m’emporte à chaque fois.
Le message est pourtant politique : le parolier Anthony MOORE – principal auteur de la chanson – signe une véritable protest song qui critique d’abord ceux qui se détournent des faibles et des opprimés avant d’appeler de ses vœux une ère nouvelle où les nantis seraient solidaires de ceux qui souffrent et sont seuls. Un monde de partage en somme, utopique mais porteur d’espoir. David GILMOUR écrit les derniers couplets du titre.
Le morceau s’ouvre sur une sonorité de basse tournoyante jouée au synthé, puis la voix de GILMOUR résonne avec douceur dans cette ambiance recueillie. D’autres nappes de claviers se mêlent aux arrangements dès le deuxième couplet, ainsi qu’une guitare acoustique et une basse tenue par Tony LEVIN (Roger WATERS a quitté le groupe en 1985). Des sonorités de flûtes et un tambourin viennent compléter l’accompagnement, avant que la batterie et des sons cuivrés n’enrichissent le couplet suivant.
Un pont instrumental suit le troisième couplet (à partir de 2’03) sur lequel Rick WRIGHT interprète un superbe accompagnement à l’orgue Hammond, tandis que GILMOUR assure une rythmique saturée à la guitare. Pour le dernier couplet, la chanson prend une ampleur assez épique, renforcée par la couleur celtique des harmonies. Enfin, GILMOUR termine le morceau par un excellent solo de guitare, toujours aussi mélodique et expressif, avec ses envolées lyriques typiques de son style.
On the Turning Away sera le 2ème single de l’album intitulé A Momentary Lapse Of Reason.