Par quoi commencer, tellement ce morceau me subjugue ?
Par cet air de guitare, emprunté à Brel, magnifiquement joué par Mito Loeffler ?
Par ce son qui, jusqu'au bout, te prend aux tripes, parfaitement accordé aux paroles ?
Par cette écriture qui fait de Dooz Kawa un grand, quoique largement méconnu ?
Et cette voix imparfaite, écorchée, qui transmet si bien la sensibilité et les sentiments de Dooz ?
Ca ne fait pas si longtemps que j'ai découvert Dooz Kawa, mais je peux vous dire qu'il me touche car c'est un poète, un vrai. Je vous livre le début de cette chanson, même si rien ne vaudra une écoute :
"Chacun leur tour, disent "Je t'aime pour toujours"
Enlacés au fond des draps
Pourquoi parfois l'amour n'a qu'un goût de gueule de bois?
Ou bien d'un secret lourd enterré au fond des bois?
"Morfondez-moi!", c'est ce que parfois pleure la 'zique que l'on joue
Quand il n'y a plus de soleil même dans les yeux de l'Andalous
Je t'offrirai les fleurs du ciel, celles qui rendent les anges jaloux
Si seulement t'étais réelle..."
Le texte fait écho à celui de Brel, évoquant la solitude et la mélancolie. Comme souvent la dimension autobiographique est là, quand on connait Dooz Kawa, il évoque si bien la solitude d'un moment, l'amour tari, et la musique comme bouée de sauvetage. Et si ce morceau me touche en ce moment plus que d'autres, ce n'est sans doute pas pour rien non plus. Mais rien que la musique et le texte, on a déjà là quelque chose de très fort.
Un morceau à écouter ici :
https://www.youtube.com/watch?v=13AlHwNGxfU
Bref, Dooz Kawa, j'en parle autour de moi, presque personne ne le connait, c'est vraiment dommage. Je vous invite donc, par ces quelques mots et ce morceau, à découvrir ce bel artiste, un vrai poète dans cet univers du rap parfois bien déprimant.