L'analogie du désert...
Il fut un temps où il y avait de la vie autour de moi. Pendant de nombreuses années les alentours ressemblaient en tous points à une certaine réussite. La totale quoi! La maison, les voitures, la...
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le 17 avr. 2024
Il fut un temps où il y avait de la vie autour de moi. Pendant de nombreuses années les alentours ressemblaient en tous points à une certaine réussite. La totale quoi! La maison, les voitures, la copine, les enfants, les voisins et ce qu'ils impliquent en terme de politesse et d'emprunt de sucre. Le travail, les études universitaires de psychologie ( oui, en effet, j'aime me la péter avec l'université...), la garderie, les devoirs, les leçons, alouette...
J'avançais en âge, je surfais sur la vague du métro, boulot, dodo et malgré les difficultés, tant bien que mal, le cadre tenait sur le mur. Puis, arriva un durcissement de ma mentalité. Probablement à cause de la branche choisie au niveau scolaire et aussi mon mode de pensée intrinsèque, le portrait s'assombrissait peu à peu. J'étais convaincu que mes convictions, et seulement les miennes , correspondaient à ce que " ça devrait etre" existentiellement. Je me rappelle surtout d'avoir tapé longtemps sur la tête de mon entourage en ce qui concerne 2 valeurs particulières. L'empathie et la compréhension. Avec ces deux ingrédients, le couple allait durer longtemps, les enfants seraient sur un chemin relativement droit et la planète se porterait mieux. Par contre, je le comprends aujourd'hui, j'étais qui pour inculquer ma philosophie aux autres. Le monde se fout éperdument des discours et des convictions d'un illuminé qui essaie de changer les choses. Tranquillement, je m'eloignais de mon prochain, voyant que tous demeuraient sourds à mes élans d'orateur qui, vraisemblablement, a leurs yeux, pelletait des nuages. Alors, tel Friedrich Nietzsche et son " Ainsi parlait Zarathoustra" , je fus contraint de prendre de la distance avec le monde extérieur et métaphoriquement partir vivre dans ma grotte. Je devenais un ermite..
S'ensuivit une séparation, l'éloignement avec mes enfants, une autre histoire d'amour ou naquit un autre enfant et une autre rupture. A ce moment, non seulement je vivais seul mais je calfeutrais du même coup toutes formes d'ouverture aux autres. De plus en plus loin du monde, de moins en moins présent dans la réalité mondaine. Là, c'est le moment ou le lecteur va se dire: " mais ou il va avec ses skis sur un mur de brique ?". J'y arrivais, car comme vous avez pu le constater, disons que je suis...particulier.
La chanson de sum 41 évoque le fait que probablement, il est mieux d'être seul. Accompagné d'une musique mélancolique, on ressent bien la solitude, surtout si on visionne le clip simultanément. Du coup, je m'y retrouve et cette ambiance parle encore plus que mes mots ( faut l'écouter, je peux pas le transmettre uniquement avec du vocabulaire). Et d'ailleurs, malgré une résilience autrefois présente qui s'est effritée avec le temps, un vortex de sentiments sombres sont apparus et ne me quittent plus depuis. Je me sens seul dans mon monde( je ne prendrai pas tout le blâme, l'imbécilité environnante atteint parfois des niveaux insoutenable pour une tête qui cherche des réponses)a un point tel que l'irritabilité prend le dessus lorsque je pense a ma vie. En image, un gros bonhomme qui marche sous la pluie, dos courbé, avec un immense nuage gris au dessus de sa tête.
Il s'agit ici d'un Mea Culpa. Pour ce qui a été et ce qui adviendra pour la suite. Je reproche à l'humain de ne pas être assez humain. Et pourtant, malgré mes valeurs, sommes toutes, nobles et psychologiquement logique, je me retrouve comme un con à regarder dehors par la fenêtre en tirant des bouffées de vapoteuse tout en me demandant ce que je fous encore là. C'est ici que prend forme l'analogie du désert. On pourrait dire que ma réserve d'eau est illustrée par ma famille. Ça me tient en vie. Cependant, il y a beaucoup trop de mirage ( lire ici chimères) pour que je veule encore y croire. Les épines de cactus me tailladent trop pour espérer ne plus souffrir. Et le trajet est trop long, que du sable à perte de vue. Tellement que j'en ai dans les yeux lors des grands vents. Je dois donc me rendre à l'évidence. Je ne traverserai jamais ce désert. Seul, de surcroît ?
Milles excuses à chacun. Je sais que je n'ai pas géré l'existence de façon convenable. Ni en couple, ni en parent. Je pourrais affirmer que c'est la faute à pas de chance. Ce serait faux. Je prend le blâme...
Si j'insiste sur la phrase " im better off on my own" ( mieux seul...), il s'agit bien plus de protéger ceux qui s'approchent que de croire en ma capacité a faire face de façon autonome. Je n'y arrive pas. Fin de l'histoire.
Malgré tout l'amour que je porte a mon entourage, je leur fais de l'ombre. Jamais ca n'aura été mon intention. J'aimerais affirmer que ce n'est qu'un au revoir. C'est le désert dans ma tête et mon coeur.
Alors, comme le dit la citation "Le souvenir, c'est la présence invisible." , je ne serai pas loin. Je le promets...
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le 17 avr. 2024
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