A l'autre bout...

On le sait quand ça va "tilter" . La mèche qui s'approche dangereusement de la dynamite. Il y a comme un soubresaut corporel inhabituel qui s'insère au niveau du cou s'accompagnant d'un réflexe de fermeture du poing. Je ne sais pas si ça s'avère typiquement masculin mais je crois que ça demeure universel lorsque les fils se touchent . L'eau qui commence à bouillir représente selon moi la meilleure image que l'on puisse donner pour l'explosion imminente. Ayant grandi, probablement avec le complexe du trop bon gars, le retour du balancier se fait sentir sporadiquement et parfois, ca pourrait devenir dangereux. Trop de pression sur une marmite, nommons la "presto" et bonjour les dégâts. Même le plus gentil des anges peut, éventuellement, en avoir plein son cul et devenir un demon...

Dans le genre violence, Slipknot à une longueur d'avance sur certains grâce à 2 ingrédients. Les percussions incluant la batterie qui ne font pas que tapocher. Ils défoncent littéralement le rythme par la force des coups. Et, bien entendu, le chanteur. Il y a cette rage profonde dans les cris de Corey Taylor qui contrairement au metalcore qui parsème des cris gutturaux entremêlé à des voix souvent très claires sinon presque féminines. Dans le cas de slipknot et précisément sur cette chanson, on saupoudre le refrain d'une douceur relative mais tout le reste flirte avec ce qu'on pourrait appeler une boucherie. Il y a pire certes, par contre, la voix du chanteur demeure pour moi une des plus agressive du marché de la rage. Néanmoins, on peut aussi voir la sensibilité de ce dernier en écoutant "snuff" par exemple. Chaque chose suppose son contraire ( C.G.Jung).

Cette dichotomie, pour en avoir parlé a maintes reprises, je la connais foutrement bien. Dans la vie de tous les jours, je suis beaucoup plus "snuff" que " psychosocial ". Donc, mon personnage social se rapproche plus de Batman que du Joker. En dedans, c'est une autre histoire. Je suis totalement intolérant aux imbéciles. D'accord, je peux l'être à mes heures mais certainement pas h24. Et mon intolérance a plusieurs degrés dans sa gradation. Tenir la porte à quelqu'un sans avoir le merci. Être gentil et se faire chier par un frustré. Les inconscients de leurs stupidités sur la route entre autres. Les visages antipathiques. Les femmes avec une voix de cigarette. Les individus histrioniques qui se donnent en spectacle. Les gens trop amicalement tactiles ( je déteste être touché surtout si je ne te connais pas et souvent même si je te connais, dégage !). La hiérarchie incompétente. Si tu es plus haut dans la hiérarchie, tu dois pouvoir m'enseigner. Et de toute façon, je ne crois pas à cette échelle. Tu n'es pas supérieur, tu as simplement une meilleure place dans le cinéma. Ça demeure tout de même le même film. Bref, intolérant...

L'être humain, pour moi, a toujours été nuisible à sa propre espèce. On dit que ce même humain est un être social, qu'il a besoin des autres pour se développer. Désolé, je crois plutôt qu'il a besoin de lire, de s'informer, d'apprendre l'empathie, le respect, de comprendre les enjeux qui l'entoure et ensuite, il pourra socialiser. Dans le cas contraire, tu es une merde qui s' autoproclame comme étant d'une race supérieure. En résumé, je crois pertinemment avoir un problème psychosocial et je l'assume totalement. Pourtant, je ne le démontre pas a outrance. J'agis selon les valeurs précédemment citées du mieux que je le peux. Et si justement, je laissais aller le Joker, ça donnerait quoi?

À la base, je suis un homme de genoux. Le bâton de base-ball, clouté si possible, serait selon toute logique, mon arme de prédilection. Les armes a feu me font chier puisque le rapport de force s'en trouve inéquitable. Il y aura toujours plus puissant et pour moi, il y a une forte ressemblance avec celui qui pisse le plus loin. Je ne trouverais pas, non plus, de réconfort à tuer. Trop rapide, et surtout, la personne visée se voit libérée. Nan. Un coup de bâton, toutes les heures, tailladé selon mon bon vouloir, à peine nourri, déshydraté, quelques coups de râpe à fromage sur le crâne. On s'entend que pour m'y rendre, il aura fallu être véritablement un sale con. Je ne suis pas une bete tout de même. Et, là aussi il y a gradation.

Si tu as fait souffrir un proche, tu entre dans la catégorie du genou. Tôt ou tard, tu perdras l'usage de ce dernier. Il s'agit d'une promesse authentique. Je fais parti des doux mais à ce niveau, il n'y a pas réellement de discussion à avoir. Ça arrivera, point barre, je sais me montrer patient. Le 2e niveau se rapporte à l'enfant. Tu touches un môme et le scénario du paragraphe précédent pourrait devenir une réalité. 3e étape et la pire. La mort d'un enfant pour un parent. A ce niveau de douleur, je crois que même l'antechrist aurait l'air d'une poupée à côté de la rage qui m'animerait. Non seulement l'autodestruction serait de la partie, qui plus est, l'élément feu se joindrait aux festivités. On brûle tout sans exception, on defonce n'importe qui sans distinction, on tire à vue tout autour a la manièredes vikings d'où je suis vraisemblablement issu. Ce chapitre là ne doit apparaître dans aucun livre. D'ailleurs, je ne sais pas comment on peut tolérer ce qui se passe entre Israël et le hamas. Il y a une boucherie envers d'innombrables innocents et pourtant, personne ne bouge. Non, non et re-non. On averti les 2 camps de cesser immédiatement. Refus? On fait exploser le territoire après évacuation des civils. Je ne comprends pas. Je ne comprends pas. Je répète. Je ne comprends pas. Race supérieure mon cul...

Voilà, il y a bel et bien ces scénarios qui trottent même dans la tête d'un gentil. Loin de moi l'idée de les mettre en pratique pour des motifs gratuits. Une chose demeure cependant. Il existe deux faces à chaque chose. Pour un pile , le face apparaîtra. Alors si vous croisez une personne gentille, n'en abusez pas. L'envers est parfois tellement violent qu'il serait horrifique d'aller squatter leurs cerveaux. Pas leurs coeurs. Leurs pensées. En ce qui me concerne, j'ai les deux mondes à l'intérieur de moi. Je dois même me retenir très fort parfois pour ne pas aller du côté obscur.

Vous ai-je déjà mentionné que j'avais possiblement un problème psychosocial ???