Take This Life
7.6
Take This Life

Morceau de In Flames ()

Il faut être prêt à subir la violence du début de la chanson pour comprendre où je voudrai en venir. Car, c'est bel et bien a travers le refrain que l'on assimile complètement le message envoyé. Et puisque nous en sommes rendu à faire des révélations ( on s'est rapproché avec le temps), oui, il s'agit bien de suicide dont il est question. Ou encore, d'appel à la mort. Le sujet est lancé joyeusement alors sautons dans le vide...

Précédemment, j'avouais préférer la colère à la tristesse. Auto diagnostiqué hypersensible, le chagrin a tendance à me faire beaucoup trop mal ( ça peut aller jusqu'à la nausée et les vomissements). Ainsi, la rage qui prend le relais travestie l'émotion pour la rendre supportable selon mes critères. Le coeur palpite, la nervosité grimpe, les poings se serrent mais, au moins, le coeur est épargné du tourbillon lancinant du sentiment triste. Donc, pour faire le parallèle avec le groupe In flames, je ne sais pas comment toutefois, le chanteur arrive à transmettre vocalement les deux simultanément. Une sensibilité hargneuse ou encore une rage plus touchante que le cri guttural et colérique. Certains critiquent ce dernier, l'accusant de faire trop dans la dentelle. Et il y a moi qui les enverrais se faire foutre. C'est d'ailleurs ce qui fait sa couleur, sa texture, son aura.

Pour avoir côtoyé l'échafaudage risqué du désir d'en finir, la chanson m'apparaît comme étant construite de manière telle qu'on suit les étapes ( bouillonnante, ça va exploser...) de l'irréparable. Crescendo, la rage intense, la violence du propos, pause, l'abandon total si ce n'est pas une provocation envers le tout puissant et, une certaine résilience. Un abandon bien campé qui exprime clairement, je n'en ai plus rien à foutre. C'est pourquoi je m'entend bien avec la musique métal. Les émotions empreinte de colère réussissent à venir chercher le méchant, le venin qui me tiraille le coeur sans toucher la corde sensible. En effet, il pourrait s'agir de prostitution consciente cependant, je préfère cette avenue. C'est mieux pour tout le monde...

Pour être honnête, je crois que l'humain demeure prudent quand il s'agit de la mort. On ne clame pas haut et fort que l'on veut se jeter dans un fleuve. La discrétion est de rigueur surtout si on n'est pas certain de le vouloir vraiment. On joue avec les mots, on laisse planer le mystère, on hésite, on écrit aux proches sans leur faire lire... Au bout du compte, le moment passe et l'envie d'en finir repart se cacher dans un coin reculé du coeur ou de la tête, pas trop loin du système limbique. Je dois l'avouer, je m'y connais un peu en la matière. Ce n'est pas que je déteste la vie, simplement, je ne m'y sens pas le bienvenue. Un peu comme le dernier qu'on choisi lorsqu'on fait les équipes. Un peu comme un étranger dans ma propre tête.

Ainsi, il ne faut pas se surprendre si parfois, je titille le ciel en le regardant de travers. Que je ne fais pas de projets à très long terme. Que je joue avec le feu au péril de ma vie. Pourtant, il y a toujours le visage d'un de mes enfants qui interrompt le processus. Malgré tout, il y a bel et bien ces instants où je regarde les cieux et que je dise intérieurement comme pour provoquer :

" Take this life, im right here" . Allez , viens me chercher, je suis là, je t'attends...

Créée

le 8 août 2024

Critique lue 7 fois

Johnny B

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