Le meilleur....
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le 14 mars 2016
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On cherche. On ne trouve pas toujours. Une façon de traverser le temps le plus agréablement possible, le sourire aux lèvres, le bonheur facile. Certains détiennent visiblement le taux nécessaire, idéalement ajusté de sérotonine et ce, au départ, à leurs genèse. Grand bien leur fasse. D'autres doivent corriger quelque peu le dosage à l'aide d'un sport, de compagnie, d'un hobby. Puis, il y a l'autre catégorie. Celle qui doit se rabattre sur la thérapie humaine ou chimique. Une pilule pour le moral, le sommeil, l'humeur, le poids, bref, un cocktail pour devenir au moins fonctionnel si bonheur inexistant. Cependant, la pilule est difficile à avaler lorsque chaque solution échoue. On parle beaucoup du jogging comme d'une drogue et que son effet instantané procure un bien-être total. J'ai essayé. Un été. 3 fois semaine. La seule différence perçue à été de toujours détester les gens, d'avoir une humeur à chier et de me demander ce que je foutais sur cette planète. Mais en courant...
Pour pallier à cette merde, on tente de trouver notre propre routine sécurisante. Par tous les moyens, on cherche notre zone de confort afin d'éviter les turbulences qui s'insèrent dans notre tête. Malheureusement, notre routine correspond trop souvent à la toxicité que l'on tente de fuir. Le petit verre pour relaxer devient un échappatoire qui gonfle jusqu'à atteindre le fond. Le petit joint récréatif se transforme en addiction. Le jeu qui s'avérait divertissant vide notre compte en banque. Puis, insidieusement, on se renferme, se referme , se ferme. Lentement, l'étau se serre autour du cou et le merdier qu'on a tente d'éviter devient le quotidien toxique qui nous nivelle vers le bas...
Il est justement là, l'abysse. On a tellement creusé pour fuir la douleur qu'on atteint une profondeur qui est beaucoup plus sombre qu'à la surface. La corde qui nous a servi à descendre sera celle qui nous pendra. La main qui se tendait avant n'apparaît plus étant trop loin maintenant pour s'y accrocher. Alors on compose avec notre nouvelle demeure que sont les abysses en essayant de se convaincre qu'on y est confortable. On se dit que la tranquillité ressentie malgré la noirceur du lieu était nécessaire à notre mental. Voilà la contradiction inhérente à l'humain cherchant son salut. Il creuse sa propre tombe et ne voit plus l'aspect toxique de ce qui l'a mené à défendre son trou. Logique alors que le chanteur veule retourner dans l'abysse. Malgré le fait qu'on va crever du manque d'oxygène du à la profondeur du trou, il nous protège ( mentalement) des inévitables intempéries du dehors.
On pourrait comparer cette chanson à la dépression. Intérieurement, plus rien à foutre de rien mais curieusement une préférence pour l'immobilité s'installe. On se dit qu'en ne bougeant plus, la merde cessera de se présenter a nous. Or, on aura beau ne rien faire du tout, tôt ou tard, quelque chose se produira ( vent, temps, maladie etc...). Insidieusement prend alors tout son sens puisque vous aurez beau crier que vous n'avez rien fait, la matrice, elle, a bougé. Et vous a enfoncé un peu plus dans votre abyssale protection. On serait tenté de me demander quelle solution je propose alors afin de ne pas sombrer dans un pessimisme chronique. C'est l'absence de réponse qui engendre justement l'état d'esprit dans lequel je patauge depuis mon plus jeune âge. Et cette même absence correspond aussi à tous les questionnements existentielle de l'humain. Je sais pas. Je n'ai jamais su et je ne saurai probablement jamais.
Toujours est-il que cette pièce a réussi à mettre en musique une détresse qui , par son ambiance, offre un tableau, une esquisse de la dépression qui sévit à l'intérieur d'une tête. Bien que ce ne soit que mon interprétation, j'ose croire que je ne suis pas trop loin de la vérité. Lorsque la vie semble trop lourde, le réflexe sera souvent de fuir, de se retirer ( lire Ainsi parlait Zarathoustra qui va vivre dans une grotte). Parfois, on se ressource et tout va pour le mieux après coup. Quand on se recroqueville au fond des abysses et que la fuite devient chronique, il est souvent trop tard. Et en ce qui me concerne, je crois avoir déjà trop creusé. Les lumières se sont tamisées à un point tel que je ne vois plus autre chose que les contours des abysses. Il n'en manque que très peu pour que je ne puisse même plus revenir...
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