Le meilleur....
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Au début, je crois, le fils ne sait pas trop comment aimer son père. La mère c'est inné, il faut croire. Et pourtant, il y a ce quelque chose de mystérieux face au père qui dicte une conduite ambivalente. On le déteste par moment pour son coté autoritaire ou inspirant une certaine crainte. Et de l'autre, on aime s'y réfugier. Par besoin de protection, je pense. Moi, je l'avoue, par moment, je pouvais le détester quand il imposait ses ordres et/ou limites. Mais putain que j'aimais aller me refugier près de lui, couché sur le tapis du salon, en S à l'intérieur de lui. Et sa main sur ma tête. Qui ébouriffait mes cheveux. Ca, ca me parlait…
Le temps explique beaucoup de chose. Les raisons pour lesquelles je fuyais sa présence, plus tard, me sont revenues dans le visage, des années plus tard. Maintenant, je comprends tels ou tels comportement. C'était la fatigue. C'était l'horaire de nuit. C'était une génétique pas loin du syndrome d'Asperger par moment. Intelligent mais si peu bavard… Puis, il y a eu l'identification. Maintenant, je pourrais affirmer que je lui ressemble en tous points. Et malgré le fait que nous soyons tous deux incommensurablement ( ouf, fallait le faire pour le planter ce mot là…)taciturne, je demeure fidèle à cette croix que je porte génétiquement. Et avec une certaine fierté. Cette chanson nous a d'ailleurs ouvert le canal amour père-fils. Pas automatiquement. Lentement, comme une araignée tisse sa toile. Captant des petits moments de rapprochement, et se réunissant finalement autour d'un évènement marquant qui allait devenir l'instant opportun pour dire sans barrière: Je t'aime…
Puis, il y a l'autre rôle. Le fait d'avoir un fils. Je n'avais eu que des filles avant l'arrivée de mon petit bonhomme. Et putain que j'appréhendais ce moment. Je ne savais pas comment réagir, interagir, échanger avec mon fils. Et il devait foutrement le sentir parce que les six premiers mois furent tellement difficile entre lui et moi que je me demandais sincèrement s'il allait m'aimer. Mais, en tête de pioche que je suis, je m'en suis tenu à mes études de psychologie et tout ce que Freud pouvait enseigner pour établir mon rôle exactement là ou, scientifiquement, l'attachement au père se créait. Au sixième mois, très exactement. Je me suis couché par terre, je me suis occupé de certains de ses soins, je lui ai beaucoup parlé. Et, comme une petite flamme qui naissait dans le paysage, jusqu'ici hasardeux, j'ai eu droit à des sourires. A un fils qui dorénavant s'endormirait dans mes bras, paisiblement. A un petit bonhomme qui répondait à mon affection par sa petite main qui prenait la mienne. Par des rires toujours plus mignons les uns que les autres. A un petit prince, qui maintenant savait que peu importe les choses qui pourraient arriver plus tard, je serais là. Et que je continuerais à flatouiller ses cheveux comme mon père le faisait. Que je lui dirais je t'aime à chaque fois qu'on serait ensemble. Que je le laisserais s'installer au creux de mon ventre, étendu en forme de S en écoutant un programme à la télé.
Le fils que j'ai été, le père que je redeviens pour mon garcon… Des rôles qui me semblaient hasardeux sont enfin devenus des sources de bonheur momentanées. Que ce soit un câlin, une accolade, une discussion, une histoire que je raconte, un au revoir jusqu'à la prochaine rencontre, un petit doigt que je tiens… Tous des moment que je croyais naïvement impossible ( ...les putains de clichés ont la vie dure…) entre un père et son fils. Et pourtant, il m'est tellement facile de dire aujourd'hui que…
J'avais vraiment mal jugé l'amour entre un père et son fils. Et vice-versa… (…" i guess i misjudged love, between a father, and his son"...)
Créée
le 26 févr. 2019
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