Le meilleur....
J'ai du respect pour Megadeth et Dave Mustaine. Tête dure, il décide de former un groupe après son éviction de Metallica et réussit à perdurer à travers le temps en s'incluant ,avec raison, dans le...
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le 14 mars 2016
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Il y a eu la religion. Les religions plutôt puisque chacun a sa petite idée sur le vrai dieu à craindre. Lentement, l'idée s'estompe dans l'esprit des gens et les églises se vident. Ensuite, les dirigeants. On suppose qu'il s'agit de l'élite puisqu'ils ont grimpé à l'échelon le plus haut. Puis, désillusionné, on perd confiance et on en a plus rien à foutre. Le contrôle des masses fonctionne encore à certains degrés cependant, la population tend vers une propension à ne plus accorder sa confiance aveuglément. Il y a tout de même des irréductibles sauf qu'on les prend plus souvent qu'autrement pour des illuminés. Au debut, ils jappent fort puis finissent par sombrer dans l'oubli. Ces exemples renferment quelqu'un d'autre ,un groupe, une entité, un mouvement si vous remarquez bien. Qu'en est-il lorsqu'il s'agit de nos valeurs intrinsèques, nos idéaux, nous-mêmes ?
Je ne crois plus tellement à l'amour en couple. Chaque fois que mon coeur semble s'emballer ( le printemps se pointe et la libido se réveille) ma tête agit instantanément en bouclier et réfute l'idée par un roulement des yeux. J'ai réalisé que je suis nul à ce jeu et qu'il risque d'y avoir plus de souffrance que de bonheur si je m'engage dans cette voie. Du coup, je me retire de la partie du swipe gauche-droite et m'isole du monde extérieur. Chacun se dote d'un masque de séduction afin de plaire. Comme je ne sais pas comment devenir acteur dans ce théâtre, j'offre uniquement un produit brut, non fini, qui manque outrageusement de substance esthétique ( nécessaire à la vente) et de valeur de revente. Ainsi, je préfère demeurer sur la tablette plutôt que de participer à la kermesse ou l'on achète et on jette après usage. En résumé, je préfère foncer dans un mur de brique à 120 km/heure plutôt que de me péter la gueule une autre fois en amour...
Pour demeurer poli envers moi-même, j'interprète ma nature comme contemplative. J'observe, réfléchi, fait des déductions et me trouve réellement brillant sur certains points mais complètement navet à d'autres égards. J'arrive à analyser et vulgariser un concept ou une théorie. Par contre, je me regarde en tant que père et j'ai presque pitié pour celui que je suis devenu. Mes enfants vont m'en vouloir, ou m'en veulent déjà et , prisonnier de ma propre tête, je n'aurai d'autre choix que de leurs donner raison. J'aurai beau écrire des milliers de textes pour m'excuser, tôt ou tard je l'aurai dans le cul. J'étais convaincu, avant, de faire ce qu'il fallait. Ensuite, la vie a chié et je suis devenu une merde. L'espoir de tout changer et repartir sur de belles et bonnes bases s'amenuise, le temps commençant à manquer... Donc, cercle vicieux oblige, je me ramasse seul dans mon salon à fixer le mur en me demandant où j'ai pu foiré à ce point pour devenir un tel résidu de fosse sceptique à mes propres yeux. Et le mur qui ne me répond jamais...
C'est l'espoir le problème. Je n'espère plus. Plus robotisé qu'actif en allant travailler, la route se transforme en une réflexion interminable du trop-penseur qui ne boucle jamais la boucle. Je me rends au travail parce que j'y suis obligé, nonchalamment, sans vigueur, me demandant quel est mon rôle ici-bas. Entrant au boulot, je me rends bien compte que mon destin n'avait rien à voir avec ce métier. Alors j'execute les tâches quotidiennes, la tête dans le cul, m'insurgeant contre ce qui ne fait pas de sens afin de me croire rebelle, important, intelligent pour effacer la croyance de ma propre médiocrité. Ça ne fonctionne jamais donc, je me rabat sur le confort de mon foyer à la fin du quart en me rappelant soudainement que je déteste l'endroit où je vis. Plus ça va, moins espoir il y a...
Ronnie confronte. Juste par un titre qui sert d'avertissement, il se rebelle contre un système qui se lave les mains d'à peu près tout. L'élite ordonne, le citoyen moyen exécute et, comble du ridicule, en redemande. Ronnie demande essentiellement à travers la chanson de l'imputabilité de la part des plus hauts et un réveil global concernant le peuple. Honorable certes. Divertissant totalement. Mais y a-t-il de l'espoir que ça change ? Absolument pas. Tous ceux qui se sont dressés contre la machine ont terminé abruptement leurs parcours soit par une balle dans la tête, soit par des clous à travers le corps, de niveau, sur une croix. Bien essayé Ronnie. Mais tu n'es pas le premier ni le dernier.
Mais, je reconnais le talent et l'intention de l'artiste. Brasser le consensus mou , éveiller les endormis et, évidemment, etre reconnu. A un autre niveau, je fais sensiblement la même chose. Correction. Je faisais. J'ai étudié la psychologie afin de comprendre le monde et tenté d'y changer quelques trucs. J'ai étudié la littérature pour essayer de réécrire un peu l'histoire. Je me suis bien planté sur toute la ligne.
Au bout de la course, j'en suis venu à ne plus croire. A rien. Du tout...
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il y a 12 heures
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