Il s’agit d’un album particulier cet artiste et qui divise ses fans. La faute à l’absence d’un vrai morceau radiophonique à gimmicks, dont Jarre a parfois été l’auteur durant les 80. Cela dit, avec le recul de 30 ans, c’est effectivement l’un des meilleurs de JMJ. Il symbolise d’un côté avec les 3 parties de « Calypso » le climax de ses immenses concerts gratuits, avec en particulier celui de Paris-La Défense et ses 2 millions de personnes, et de l’autre une certaine idée de la musique world et ethno métissée à la musique électronique; un concept qui guidera beaucoup d’artistes durant les années 90 (Deep Forest, Mike Oldfield, Alan Stivell, en autres). Mais aussi, il y a cette pépite de « En Attendant Cousteau », 47 minutes de musique « ambient » durant lesquelles JMJ explore avec brio un genre majeur de la ME, acquis plutôt à Brian Eno ou Harold Budd. Et, derrière une apparente simplicité, il y a là un immense travail de création sonore et d’harmonie. Cette pièce est bel et bien destinée à habiller une pièce intime chez soi, comme le ferait un pot de fleurs ou une sculpture. Sortie durant une période de « fin de siècle » (JMJ insista beaucoup sur ce point à l’époque), voilà donc une réflexion avant-gardiste sur l’écologie, au sens de sa définition première sur Wikipedia : « une doctrine visant à un meilleur équilibre entre l'homme et son environnement naturel ainsi qu'à la protection de ce dernier »...