Le gars m’a bien fait marrer. Torse nu dans le tram (en plein hiver), le poste sur l’épaule et la musique à fond, c’était plutôt le genre à m’agacer, à me déranger dans la lecture pépère de mon journal petit bourgeois. J’arrive maintenant à m’abstraire de la folie du monde pour me plonger dans la lecture, mais ce jour-là, le gars attire mon attention. Des barjots comme ça, y en a pas mal moins ici que quand je trainais mes fesses dans le métro parisien. Ici, c’est un peu la campagne. Alors le voir arriver comme ça, avec la volonté qu’on se mette tous à danser, avec ses remarques sur nos gueules de porte de prison, ça m’a perturbé et interrogé un peu aussi.
Alors oui, le gars était pas complètement à jeun, faut bien un petit coup de pouce pour se lancer, mais là, il est bien le gars, les problèmes de sa vie qu’on peut s’imaginer, qu’on peut même voir à la fleur de sa peau, des sortes de scarifications sur sa poitrine glabre mais musclée, ces problèmes, ils les a mis de côté, et il nous emmerde, avec le sourire, et avec un peu de musique. Un morceau entraînant que je ne connaissais pas, Zumba he zumba ha. Je trouve la référence sur le net, plus précisément le clip, je regarde et j’écoute, c’est bien ça. Les auteurs, DJ Mams, Soldat Jahman et Luis Guisao. Jamais entendu parler. Apparemment, ça a été une « chanson de l’été » en 2012. J’avais dû partir très loin. Le clip nous montre des jolies filles, normal, et Rio, ses plages, le Corcovado. Le montage du clip est trop serré pour moi ce qui fait qu’on n’a pas le temps de voir grand-chose. Au final, j’ai toujours pas compris a quoi ressemble la zumba mais bon, je m’en fous un peu, tout ça m’a fait un peu décompresser, ce n’est pas si mal.
Et puis, ça n’a rien à voir, deuxième morceau qui envahit le tram : On lâche rien. Je l’avais déjà entendu celui-là, sur le pavé. Je vous en parle prochainement. La folie a du bon, quand même.