Je ne fais pas partie de celleux qui ont aimé 17 again, le film américain dont s'inspire ce drama. J'avais donc très peur de me lancer dans ce remake coréen qui s'étale en plus sur seize épisodes d'une heure. Je n'arrivais pas à voir comment on pouvait étirer le concept aussi loin, et j'étais déjà blasée des péripéties qu'on allait rencontrer. Et en fait...
L'adaptation réserve quelques bonnes surprises, avec des tropes plutôt convenues mais bien traitées, et surtout elle a pris le parti de ne pas tomber dans les pièges qui me faisaient le plus peur.
Mais ce qui m'a vraiment charmée, je dois l'avouer, c'est le casting. Je crois n'avoir pas regretté une seule fausse note, tant chaque personnage est bien interprété et bien campé. Le travail de synchronisation entre Lee Do-hyun et Yoon Sang-hyun était vraiment bien fait, et les interactions entre tous les personnages étaient riches et satisfaisantes. Mention spéciale au fait qu'on n'a pas affaire à un triangle amoureux, mais plutôt un genre d'octogone, ce qui m'a paru bien plus intéressant et vivant.
J'ai été soufflée aussi par la qualité des personnages secondaires et tertiaires, qui apportent vraiment quelque chose à l'intrigue, chacun à leur manière, avec leurs évolutions propres.
Le drama n'est évidemment pas exempt de défauts : il y a quand même beaucoup beaucoup de flashbacks, plus qu'à l'habitude je trouve, et si certains sont nécessaires (notamment ceux qui concernent la vie passée des protagonistes), d'autres sont franchement de trop. Qu'on enchaîne les seize épisodes à la suite ou qu'on prenne son temps pour les regarder, je ne pense pas qu'on oublie les interactions entre les protagonistes d'une fois sur l'autre, mais le montage nous en remet quand même trois couches à chaque fois. J'ai eu du mal avec certaines transitions dans les moments à suspense, que je trouvais trop brusques. Et globalement, je trouve que la série perd vraiment en qualité et en tension sur les deux derniers épisodes. La résolution arrive trop vite, sans aucune explication, et même si j'aime les histoires qui se finissent bien, je crois que j'ai fait une petite overdose de guimauve.
Dans tous les cas, ça a été une expérience vraiment satisfaisante, j'ai rigolé à quelques reprises, et j'ai été profondément émue à d'autres (épisode 8, j'écris ton nom, et je ne sais toujours pas pourquoi tu m'as fait autant d'effet). J'ai découvert le potentiel de Lee Do-hyun, mais aussi de ses collègues à l'écran, et je me dis que cette génération d'acteurs et d'actrices a décidément énormément de choses à nous offrir.