Ce qui est un peu triste en ce début d'année 2018, c'est que j'ai l'impression que tout est bof. Je m'explique, je n'ai pas encore eu ma grosse claque de début d'année et ce dans tous les domaines. On ne dirait pas au vu de mes notes, mais la plupart de ce que j'ai vu tend plutôt vers le 6 que le 7, mais je suis indulgente dans mes notes en ce moment.
20th Century Boy and Girl, c'est un drama que j'attendais avec pas mal d'impatience en dépit de son format (16 épisodes divisés en deux donc 32 au total) qui ne me convainc toujours pas. Il n'y a eu que The King in Love qui, selon moi, a réussi à proposer quelque chose de correct sous ce format. Quoiqu'il en soit, comme souvent, plus j'attends un truc, plus je tarde à le commencer de peur d'être déçue. Je ne l'ai donc regardé que ce mois-ci, privilégiant d'autres séries entre temps.
Si le casting faisait envie avec Kim Ji-Suk (que j'avais déjà beaucoup aimé dans Another Miss Oh et m'a impressionnée dans Rebel: Thief Who Stole the People) ce n'est pas la raison pour laquelle je l'ai regardé. Le scénario me faisait envie. Depuis Reply 1988, j'aime beaucoup ces dramas tranches de vie autour d'un groupe d'amis inséparable. Le problème, c'est que ce n'est pas toujours réussi.
L'histoire est présenté comme étant celle des "Four Bongos", un groupe d'ami qui se connaît depuis la naissance, composé de trois filles et un garçon. L'idée est sympa, sa mise en application un peu moins. Si on ressent bien l'amitié qui lie les trois filles, on a beaucoup plus de mal à celle qui lie Ji-Won aux filles surtout après autant d'années d'absences sans nouvelles. Le personnage de Ji-Won n'est pas très attachant et ça n'est clairement pas le rôle le plus inspirant pour Kim Ji-Suk. Les premières scènes présentant le personnage en Chine sont ridicules. Cette manie de vouloir mettre des scènes où les acteurs parlent anglais dans tous les dramas est tout simplement risible. Personne n'y croit et ils forcent beaucoup trop sur le côté homme d'affaire. Han Ye-Seul est très chouette en Sa Jin-Jin cette actrice au final assez sympathique sans trop de prétention, mais trop naïve pour que ça soit réel. Ryoo Hyoun-Kyoung (quel nom !) en Han A-Reum et Lee Sang-Hee en Jang Young-Sim m'ont beaucoup touchées. Je les ai trouvée très réaliste, aussi bien dans leur attitude que leurs problèmes. Leur amitié est la plus crédible de toutes et en général, leurs scènes étaient celle que j'attendais avec le plus de plaisir. Côté casting, les plus belles surprises du drama sont sans conteste Lee Sang-Woo dans le rôle d'Anthony et An Se-Ha dans le rôle de Jung Woo-Sung. J'ai l'impression que Lee Sang-Woo est assez populaire, mais personnellement, je n'en suis pas une grande fan. Je n'ai rien contre lui, mais aucune de ses performances ne m'a jamais transporté. Ici, même s'il est souvent en retrait, j'ai bien aimé son rôle et sa performance. Ironiquement, bien plus que celle de Kim Ji-Suk. An Se-Ha, ce fut un peu la surprise du drama. Toujours cantonné à des seconds rôles pas très reluisant à cause de son physique bien loin des canons de beauté Coréen, j'ai aimé qu'il soit enfin en avant plan. Il est touchant de par ses tics et ses tocs et sa relation avec A-Reum m'a beaucoup fait rire. Il apportait un côté léger au drama que j'ai bien aimé.
J'ai beaucoup parlé du casting, mais attardons-nous sur l'histoire en elle-même parce qu'après tout (encore une fois) c'est là que le bat blesse. L'histoire de base n'était pas compliquée et aurait pu marcher si on s'était attardé sur le côté amical et familial correctement. A contrario, ils ont choisi de développer le côté romantique et ça ne marche pas. Les premiers épisodes ne sont pourtant pas mauvais, on plante les personnages et les familles. Les parents ne sont pas inintéressants et j'ai beaucoup aimé la manière dont les relations de Ji-Suk avec son père, son beau-père et son frère sont abordés. On sent qu'il y aurait des choses à creuser, mais non, on reste en surface pour ne plus du tout en parlant pendant le drama. Pareil pour Young-Sim dont les parents ont une relation assez conflictuelle et qu'elle subit au quotidien. Le thème est abordé en début de drama, on en entend plus parler pendant quinze épisodes pour finalement y revenir les trois derniers. Situation identique pour l'histoire de la soeur de Jin-Jin qui est réglée en trois secondes chrono sans que ça intéresse qui que ce soit et je ne parle même pas des personnages transparents et inutiles comme le frère de Jin-Jin, le père d'A-Reum ou encore (tristement parce qu'il avait du potentiel) Kyung-Suk le Sunbae de Young-Sim.
Au final, ce qui est triste avec 20th Century Boy and Girl c'est qu'il est rempli de bonnes idées mal exploitées. L'équipe qui suit Jin-Jin est chouette et attachante, la relation avec son manager est vraiment chouette. Pareil pour celle d'Anthony avec Jung-Eun, sa manager de longue date qui refuse de le voir tomber dans l'anonymat alors que lui-même n'a plus envie de se battre pour être une star. Je regrette vraiment que ne soit pas approfondis la relation de Ji-Suk avec sa mère remarié et ce beau-père que même des années après il a du mal à accepter. A côté de ça, la relation entre Anthony et Ji-Suk est très réussie. De même, j'ai beaucoup apprécié l'absence de grand méchant et de quiproquo interminable. Il semblerait que la mode soit enfin passé et ce n'est pas plus mal.
Je pourrais démonter chaque point du scénario, mais ça ne servirait pas à grand chose. Au final, elle ferra juste partie de nombre de ses séries qu'on regarde et qu'on oublie quelques mois plus tard. Next.