Avant toute chose, il faut préciser que je suis une grande admiratrice du travail de Stephen King, et que de ce fait les adaptations à l’écran, bien souvent chez moi, ça passe ou ça casse. En prime, le roman qui est concerné est selon moi l’un des meilleurs de sa bibliographie : je me souviens de l’avoir dévoré en période d’examens, malgré la masse de révisions qui m’attendait. Il fait partie de ces romans qui nous suivent, pendant les pauses café, dans les transports en communs, sur l’oreiller, et qui nous font maudire le réveil le lendemain matin quand le marchand de sable s’est montré aussi à la bourre qu’un chauffeur de la SNCF. Voilà, ce que 22.11.63 a été pour moi, une histoire captivante qui nous rend avide de pages à tourner.
Très fidèle à l’esprit du roman (monsieur King ayant eu un regard sur le tout, rien de surprenant) cette série nous plonge dans la société des années 60, en réussissant à rendre nostalgiques même ceux qui ne les ont pas connu. Très prenante, comme le roman, il faut d’abord saluer le fait que même si les histoires de failles temporelles et de machines à remonter le temps pour changer le passé ne sont pas une nouveauté, l’histoire arrive à nous captiver, avec un mystère politique assez récent. Le roman était captivant, la série l’est également : il faut noter le très bon découpage des épisodes, avec un suspens bien dosé et de très bons résumés en début d’épisode (ce qui n’était pas évident, vu le sac de nœuds qu’est l’intrigue).
Ensuite, il faut parler des décors et de cette ambiance des années 60 parfaitement reconstituée. Comme souvent avec King, c’est une petite déclaration d’amour à la culture américaine (avec une superbe bande originale reprenant des classiques d’époque). On aurait nous aussi envie de se promener avec Jake dans les rue d’une petite banlieue où on peut goûter au plaisir des choses simples, sans se ruiner pour y avoir accès. Le casting a été très bien choisi et James Franco fait un personnage principal tout à fait crédible, y ajoutant même une pointe d’humour et de dérision que je n’avais pas trouvé à la lecture. Mention spéciale dans le casting pour l’acteur Daniel Webber qui incarne un Lee Harvey Oswald très crédible (et attachant).
Pour moi, c’est une série captivante, à l’image de l’œuvre littéraire qui mériterait vraiment d’être bien accueillie en France. Si pour l’adaptation de « Dôme » il y avait eu à mon goût quelques râtés, là, je n’en trouve pas vraiment. Un très bon moment !