Une émission qui se regarde assez facilement. J'ai, à ce jour, vu 8 épisodes. Je ne pense pas que je chercherai à en voir d'autres, juste parce que je ne suis pas du genre à suivre des chaînes.
L'auteur aborde jeux et films, ou plutôt films et jeux (car il favorise légèrement le 7ème art) ; c'est parfois un peu maladroit mais c'est agréable de constater qu'il s'améliore d'émission en émission. En soi, le présentateur manque peut-être d'une vraie identité visuelle. Cela peut paraître idiot, mais Antoine de Maximy a opté pour une chemise rouge facilement reconnaissable qu'il portera pour toutes ses aventures ce qui lui permet de monter plus facilement ses épisodes ; si sur les premiers épisodes, Stéphane Bouley change de t-shirt et va jusqu'à se raser arrivé en fin d'émission, il finit par comprendre que c'est plu pro de garder une image constante. Reste à savoir s'il portera son choix sur une tenue unique ou s'il changera à chaque épisode (prions pour la première option).
Je reproche aussi à Stéphane Bouley de beaucoup trop gesticuler ; heureusement, il adoptera assez vite un plan plus serré que dans le premier épisode, cela n'empêche pas de voir ses mains apparaître régulièrement dans le cadre. Le chroniqueur parle plutôt bien, quoiqu'il hache un peu ses phrases, mais évite au moins les 'heuu' désagréables, ce qui n'est pas rien. Le décor fait peut-être un peu trop naturel, l'émission gagnerait des points avec un vrai travail de scénographie (la télé est déjà une bonne idée).
Les extraits passés fonctionnent en général assez bien, de même que les commentaires paraissent le plus souvent pertinents ; on pourra peut-être reprocher quelques avis purement subjectifs (ça c'est nul, ça c'est génial), mais c'est assez rare puisqu'il préfère analyser le contexte de sortie d'une œuvre et les liens avec d'autres. D'ailleurs, ce contenu est assez bien documenté, sans jamais entrer dans les détails de fanatiques, ce qui laisse l'émission accessible à tous.
L'humour tombe le plus souvent à plat. Le pire étant la traditionnelle conversation avec son autre soi qu'à peu près tous les youtubeurs font un jour ou l'autre. C'est ici complètement raté, jamais drôle car jamais vraiment exploité. Heureusement, l'auteur semble avoir abandonné cette idée. Les autres vannes ne sont pas très relevées. Il faut dire aussi que Stéphane Bouley n'est pas un très bon comédien et que l'humour qu'il choisit nécessite quelques talents dans le domaine ; peut-être donc, faudrait-il revoir le ton, peut-être aller voir du côté du sarcasme, ou que sais-je ? Toutefois, les blagues ne ont pas pour autant inutiles ; en effet, bien que mauvaises, elles permettent au spectateur de respirer au milieu de toutes ces références et paraissent donc indispensables à son bien-être.
Le travail de l'image et du son sont tous deux agréables. Quelques effets de montage par moment qui peuvent ennuyer, mais ça ne prend pas trop de place non plus.
Bref, "24 FPS" est une émission plutôt sympathique. Je n'y croyais pas trop après avoir vu la performance de Stéphane Bouley dans l'émission Senscritique (je ne connais pas son travail pour Gamekult, mais il semble être assez apprécié là-bas), mais on sent le bougre ici nettement plus à l'aise et plus impliqué, ce qui, forcément, rend l'émission encore plus agréable.