Chaque État a son folklore, ses contes et ses légendes. Mais parfois il y a une histoire plus sombre. Un récit peu raconté qui se murmure
Série anthologique qui met en image des légendes urbaines états-uniennes.
La série anthologique 50 States Of Fright se présente comme une mosaïque horrifique succincte et percutante, dont la brièveté épisodique s'avère être un atout indéniable. Chaque segment narratif, tel un microcosme terrifiant, déploie avec une économie de moyens appréciable une fable macabre ancrée dans le folklore étasunien. L'esprit qui sous-tend cette entreprise télévisuelle n'est pas sans évoquer la vénérable tradition des Contes de la Crypte, partageant avec cette dernière une inclination marquée pour le surnaturel angoissant et les chutes narratives abruptes et souvent ironiques.
Néanmoins, une réserve s'impose quant à l'amorce de chaque nouvelle légende. Le premier épisode de ces diptyques ou triptyques narratifs manifeste une certaine réticence à l'explicitation, s'interrompant avec une frustrante précocité au moment précis où l'intrigue semble vouloir se densifier et révéler son potentiel horrifique. Cette abruption narrative, bien que suscitant indubitablement une inassouvissable curiosité et un désir impérieux de connaître la suite des événements, pourrait laisser certains spectateurs sur leur faim, éprouvant un sentiment d’une histoire incomplète.
En dépit de cette particularité structurelle, l'habile concision des épisodes et la parenté thématique et générique avec un classique du genre confèrent à cette série un intérêt certain pour l'amateur d'histoires horrifiques digestes et efficaces, pourvu qu'il accepte cette stratégie narrative initiale consistant à différer la pleine exposition de ses effroyables récits.