La première saison de Railgun m’avait plutôt enthousiasmé (voir ma critique), malgré ses défauts j’avais réussi à passer un bon moment. Malheureusement la deuxième saison ne parvient pas à se hisser au même niveau. La faute à un univers de plus en plus incohérent et mal géré. Le quatuor central de la première saison se retrouve éclaté. Les personnages les plus intéressants qui apportaient une profondeur psychologique sont écartés au profit d’une flopée de nouveaux personnages clichés et aux interactions pénibles, comme cette fille qui insère des mots anglais dans ses phrases, ou cette fille qui rajoute « super » devant chaque mot, ou cette loli creuse et inutile du deuxième arc… L’aspect slice-of-life qui apportait une profondeur à l’univers très riche de cette série est délaissé pour se concentrer sur des complots absurdes et manichéens.
Malgré tout, une certaine profondeur dramatique arrive à s’installer dans l’arc des Sisters, on ressent bien l’angoisse et le désespoir de l’héroïne, quelques combats assez impressionnants, notamment le climax final qui relève le niveau. Malheureusement l’anime se ramollit dans l’arc suivant, un arc qui constitue une grosse déception par la vacuité de ses enjeux. On comprends son but qui est de montrer l’évolution du personnage de Misaki, mais il le fait de manière bancale et surtout en partant dans tous les sens, à l’image de cet épisode final qui déborde de cringe.
Railgun est mal rythmé, développé n’importe comment, la suspension de l’incrédulité se retrouve mise à rude épreuve au longs des 24 épisodes qui piétinent de bout en bout la cohérence de l’univers qui arrivait à se maintenir hors de l’eau dans la première saison. On notera l’introduction d’un personnage qui a l’air important (la blonde ridicule) dans le premier épisode pour ne JAMAIS réapparaître…! Ça n’a aucun sens !
C’est vraiment frustrant de constater que JC Staff ne brille que par son animation (toujours excellente) et gâche le talent de ses animateurs en ne sachant pas faire un anime correctement. Trop d’écueils vus et revus qui auraient pu être évités en allant vers la simplicité.
Critique de la saison 3
Animés vus + Sentence irrévocable d'un spécialiste éclairé