Dans une petite ville tranquille de l'Angleterre survient une tragédie : on retrouve sur la plage le cadavre d'un petit garçon bien connu des habitants. L'enquête est mise entre les mains d'un inspecteur arrivé depuis peu et désirant se faire oublier suite à une précédente affaire. Il est épaulé par l'inspectrice du coin, dont c'est le premier meurtre.
Sur le fond, ce n'est pas mal du tout, grâce notamment à l'effet "communauté qui s'épie" (c'est très anglais comme procédé). Tout le monde connaît tout le monde et se met à douter de tout le monde, on découvre des secrets insoupçonnés, etc. Le nouvel inspecteur doit faire sa place, l'inspectrice doit ravaler son orgueil de ne pas diriger l'affaire et gérer les conflits qui naissent entre la police et ceux qui étaient jusqu'à maintenant ses amis.
Dans la forme, on pestera contre tous ces ralentis - au moins un par épisode, ça en devient ridicule - et contre la musique, trop présente en plus de ne pas casser trois pattes à un canard. On peut faire une croix sur une mise en scène sobre à la The wire. Pourtant parfois le silence est la plus belle des mélodies, il serait bon de s'en souvenir.
Cependant, ça se laisse suivre. Certainement pas une grande série, mais un passe-temps honnête assez proche du roman policier.
EDIT : jusqu'à ce dernier épisode qui résout l'affaire de manière totalement gratuite, avec un meurtrier qui se rend de lui-même tellement les flics pataugent. Ce dernier, aperçu à peine une fois par épisode et chaque fois avec l'air le plus serein du monde, se retrouve tout à coup au bord de la crise de nerf et ne supporte plus son sentiment de culpabilité.
Saisissez-vous le problème? Toute la série vous mène de fausse piste en fausse piste en s'attardant sur des personnages ayant tous l'air plus coupables les uns que les autres, et finalement le meurtrier se révèle être celui qui apparaît le moins à l'écran. Tout le dernier épisode n'est d'ailleurs là que pour vous montrer les liens qu'il avait avec la victime, liens bizarrement omis pendants les sept précédents épisodes. C'est d'une facilité grossière.