Philosophorum Omega

Il y a quelques années, alors que je me disais, "tiens, il faudrait que je regarde ce fameux FMA", Brotherhood commençait à sortir. Je n'ai donc pas pris la peine de regarder la première adaptation (enfin, quelques épisodes ici et là, ainsi que Shamballa).

Cet anime m'avait fait une excellente impression ; la réalisation était géniale, en particulier la musique. Le scénario mélangeait les genres : fantastique, politique, poétique, drame...

Des années plus tard, second visionnage : peut-être l'âge et le fait de connaître l'histoire me font baisser la note. Comme dans tous les mangas, les personnages sont caricaturaux et cheatés (les figurants crèvent comme des mouches, mais pas les persos principaux, loin de là, ce qui donne pas mal de situations illogiques), les répliques et réactions forcées, exacerbées, certaines situations téléphonées (persos qui se croisent avec un hasard de malade), certains développements de personnages proprement abominables. L'univers est incomplet, pas assez détaillé. Je baisse donc ma note d'un point.

Ce qui m'amuse avec ce manga, c'est que même si de prime abord il semble être centré sur les frères Elric, plus les épisodes passent et plus ce focus s'estompe.

Entre la rédemption de Scar, l’ascension de Mustang, la quête de habitants de Xing, et surtout, surtout, l'histoire d'Hohenheim (et plein d'autres choses), il ne reste plus beaucoup de place pour l'omniprésence des deux frères, qui au final ne sont que le point d'accès à cet univers.

Ainsi, le personnage principal est pour moi Hohenheim (aspect que les génériques, en particulier le premier opening et le dernier ending, ont bien mis en valeur). Toute l'histoire commence et finit avec lui (la conclusion de la série étant un fan service classique). L'histoire de l'esclave n°23, devenu immortel, voyageant à travers les siècles depuis une cité antique jusqu'à un pays steampunk, se préparant à affronter la créature qu'il a contribué à créer, créature qui l'a trompé et a détruit son peuple ; Hohenheim obligé d'abandonner sa famille, perdant celle qu'il aime et constatant les erreurs que ses enfants ont commises.
Bon par contre, le coup de vieux qu'il prend en un seul changement de scène pendant le récit de Xerxes (que j'ai adoré, le truc génial qui débarque comme ça sans prévenir) n'a pas été géré.

L'histoire d'Hohenheim, la réalisation et surtout l'univers musical de cette série sont pour moi ses grandes forces. L'ensemble reste excellent, même s'il faut jouer le jeu en se rappelant que l'on regarde un manga et qu'il ne faut pas en attendre trop niveau immersion.

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