Go...Ta mère.
Au moment de l'annonce d'une future série diffusée par la FOX sur l'univers cruel et impitoyable de Gotham City incorporant les vilains légendaires de l'univers sans Batounet mais un peu quand même...
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Pourquoi regarder une série qui n'a rien de réaliste, si elle est aussi triste que la vie réelle ?
Les décors et la photographie. Les personnages hauts en couleurs. Des femmes magnifiques interprétées avec une dose de charme/folie supplémentaire dans des garde-robes envoutantes.
Le récit enchaîne les coïncidences rien moins que probables, dans des intrigues qui recyclent des classiques déjà bien pillés (Monte Christo & co) ? Certes, mais dans ce cadre fantaisiste, subsiste le réalisme des sentiments, la base de toute fiction, qu'elle se passe dans l'espace dans 30 siècles ou aujourd'hui en banlieue.
Il y a une sorte de retour aux sources du genre policier, ainsi de l'obsession de Poe pour la folie, et les formes du roman gothique qui ont traversé le XIXe. Jusqu'au goth rock des années 80, Siouxsie comprise !
Oui, une version pervertie d'Alice au Pays des Merveilles (saison 3), c'est éculé. Mais l'emballage est tellement soigné, et les péripéties s'enchaînent vite, alors pourquoi bouder son plaisir ? Si la série n'avait commencé que mollement avec son « freak of the week », elle a su développer des personnages assez captivants pour m'accrocher – quand j'ai repris après une première phase de découragement... Et puis il y a des notes d'humour (noir?) vache...
Bienvenue dans Gotham la cité des larmes !
Après avoir regardé la saison finale :
Fatale dégringolade!
Je suis forcément partial : je déteste les apports des années 80, ces archétypes éculés d'Apokolyps Ras Tafari Al Cool et Bane Vador, personnages dépourvus de l'humour noir qui fait la saveur de cette série se jouant de sa propre absurdité (encore heureux que Bane arrive si tardivement!). Avec cette 5e saison, Gotham se prend définitivement très au sérieux comme un film de Nolan, avec lequel la ressemblance se précise au fil des épisodes.
Les ruptures de ton ne servent aucun effet particulier sinon à faire de Gordon un héros sur les cendres d'un massacre, ça passe du sinistre au mièvre sans transition comme un animé. Les personnages perdent en ambiguité et les dialogues sont à l'avenant : très pauvres. Ils font des choix qui ne servent qu'à faire avancer l'histoire dans le sens choisi par les scénaristes (Alfred laissant Lee toute seule afin qu'elle se trouve confrontée à Ivy, Alfred décidant de se cogner à Bane histoire de se faire dérouiller pour avoir quelqu'un à venger...). Que penser d'une scène comme le retour du comptable du Pingouin, 15 minutes qui ne se justifient que par leur résultat, renouer le lien entre le Riddler et le Pingouin?
Le glamour passe également par la fenêtre, et mon actrice favorite est rapidement éliminée du jeu de la plus banale manière - d'ailleurs l'importance que prennent les armes à feu est symptomatique de la perte d'inspiration d'une série dans laquelle les morts par balle n'étaient jusque là jamais définitives.
Les scénaristes se dépêchent de relier tous les fils afin d'aboutir aux personnages adultes que l'on connaît, enchaînant les passages obligés sur lesquels aucun twist original n'est apporté (la création du Joker, la naissance de la future Batwoman si je ne m'abuse...).
Une astuce quand même, qui n'apporte hélas pas grand chose : l'épisode "post partum", ou la pratique cinématographique du teaser postgénérique élargie à la totalité d'un épisode final.
La série se clôt en perdant tout son charme. La version "comic" des Universal Monsters dans l'esprit des films de Tim Burton est devenue ce lourdaud truc sur le terrorisme qu'était Dark Knight Rises.
Créée
le 25 févr. 2017
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