Ode aux "baloches balantes"

La bande annonce de Kakushigoto est assez trompeuse : on a l'impression d'y voir un long métrage à la Souvenir de Marnie dans laquelle une gamine découvre le secret de son père. Tu lance le premier épisode, et là, tu tombe sur ...

25 minutes de gags sur un mangaka spécialisé dans les mangas grivois (son plus grand hit se nommant "les baloches balantes" tout un programme) qui tente de tout faire pour que sa petite fille de 10 ans (Hime, littéralement "princesse") n'apprenne pas son infâme activité.

Le pire, c'est que ça n'est pas un teasing trompeur, puisque chaque épisode se termine sur un flashforward montrant Hime, 18 ans, cherchant la trace de son père (que l'on pense disparu) et cela tease sur quelque chose d'énorme qui lui serait arrivé.

Ce qui fait qu'en plus d'avoir un des animés les plus drôle de l'année (et la concurrence est rude) on a quand même parfois des tranches de vies à la Un drole de Père avec la vie de Goto Kakushi et sa fille ainsi que des moments plutôt touchant sur l'évolution des personnages, là où 80% du temps on est dans le pur gag. Goto est un stressé de la vie qui se fait des films (une constante dans l'oeuvre du mangaka Koji Kumeta) et le monde qui l'entoure n'est pas plus stable ue lui.

On pourrait penser que ça serait redondant au vue du pilote, mais non, puisque passé les gags sur "ma fille ne doit JAMAIS SAVOIR" on évolue sur des gags auto-dépréciatif sur le monde du manga : que ce soit les tacles mis aux habitudes des dessinateurs, sur la professions (avec des non déformé comme le "weekly shonen JOMP" - "Precore" ) ou sur le rapport entre les éditeurs (incompétents) et les assistants (paumés.) Le gag venant de le mettre en scène avec quatre assistants au caractères opposés : un vétéran, un petit nouveau, une trop gentille et une sarcastique.

L'animé offre toujours un équilibre entre le "sympa et touchant" (notamment tout les passages avec Hime qui est un peu la "petite fille modèle") et des trucs plus cons (la prof qui se fait des films, le fait que Goto drague sans s'en rendre compte ou... le chien qui est doublé de la pire façon possible)

Et puis, il y a CE FINAL qui boucle les 12 épisodes et résout la fameuse intrigue "en flashforward" et qui offre en double tout ce que l'anime avait fait jusqu'ici : c'est à la fois TRÈS TOUCHANT et TRÈS DROLE. Le tout bouclant à la perfection la saison (au lieu de nous teaser sur une saison 2 qui n'arrivera jamais.)