Kakushigoto est l’adaptation tout à fait charmante par le studio Ajia-Do du manga écrit par Kumeta Kouji, l’auteur généralement connu pour Sayonara Zetsubou Sensei.
Cette comédie aux tranches de vie est séparé en deux volets distincts. Le premier nous emmène dans le quotidien d’un mangaka excentrique, reconnu pour ses mangas assez scabreux. Le monde du travail du protagoniste, bien souvent rythmé par ses déboires avec son éditeur, donne lieu à de nombreux gags sur l’industrie du manga. Je ne m’y attendais pas mais ce versant humoristique de la série s’avère très efficace, même sans être expert dans le domaine, car on ressent bien que l’auteur laisse parler son expérience personnelle et n’hésite pas à lancer quelques piques bien senties, subtiles ou non, qui m’ont fait rire plus d’une fois.
Le deuxième volet de cet anime touche la relation du personnage principal avec sa fille, en tant que seul parent. Kakushigoto n’est pas le premier à utiliser cet angle (Usagi Drop pour ne citer qu’un exemple) mais l’oeuvre l’utilise avec suffisamment de tact pour être touchant sans être trop mièvre. J’ai particulièrement aimé la manière dont l’innocence de l’enfance approche, sans forcément se heurter, certaines dures réalités.
Ces deux volets marchent à l’unisson, puisque l’une des prémices est que le père tente de cacher sa carrière envers sa fille, ce qui conduit à des situations extravagantes et autres quiproquos amusants, sans être aussi délirant que Zetsubou de mon avis.
En outre, ces deux pendants permettent d’alterner au sein des épisodes les moments comiques avec d’autres moments plus terre à terre et chaleureux. Une bonne combinaison qui rend la série particulièrement agréable à suivre.
J’ai tout de même un reproche envers Kakushigoto, partagé par beaucoup d’autres spectateurs d’ailleurs. En effet, l’anime est ponctué de scènes en début, ou fin d’épisodes, douces-amer qui laissent présager un événement tragique dans le futur de la série. Ce ton dénote non seulement avec l’aura d’optimisme qui émane de chaque épisode mais le problème est que ces moments mènent à un dernier épisode en-dessous du reste pour moi, et ne paient donc pas dividendes. Pour une fois qu’une comédie a droit à une véritable conclusion, on ne peut pas dire que ce soit un point positif ici.
Malgré cela, j’ai passé un très bon moment auprès de Kakushigoto, que je pense avoir au moins autant aimé que Sayonara Zetsubou Sensei. Définitivement une des meilleurs séries de l’hiver 2020, qui a su égayer mes journées, en plus de nous offrir une chouette chanson avec son ending repris d’un ancien hit.