["Article" initialement publié dans un hebdomadaire pas du tout spécialisé anime, limité à une page A4]


La « critique » d’anime 100% sérieuse, totalement professionnelle, pas du tout subjective mais surtout universelle et intemporelle.


Oyez pauvres humains, admirez ci-dessous l’amélioration de la critique publiée par mégarde la semaine dernière par l’un de vos congénères. Je vous plains, déjà vous avez à supporter un mec avec un pseudo (que trop peu comprennent) parler d’anime, mais voilà qu’on commence à publier ses brouillons. Mais reprenons, suite à un mauvais planning et un manque de communication vous voici face à une page extrêmement grande pour un anime extrêmement nul et en bonus son brouillon dans l’édition précédente (bientôt les versions dédicacées).


Hensuki est un harem et … ouai, dire comédie romantique serait faire honte au genre. Pour ne brusquer personne disons "hentai sans les parties intéressantes". Le titre en entier m’avait pourtant l’air bien, ahem : "Veux-tu vraiment tomber amoureux d'une perverse juste parce qu’elle est mignonne ?". Sachez que je suis moi-même déçu de me retrouver avec des anime bourrés de fanservice pour mec, c’est assez insultant de se voir résumé à des pulsions sexuelles. Dans bon nombre d’anime (dont celui de la semaine prochaine) j’en reviens à m’identifier aux personnages féminins et non aux clichés ambulant que sont les mecs. C’est assez fou, mais on attendra la journée de la femme pour parler de ça.


Notre ami de la semaine (l’anime, pas le prez du journal qui se plante de critique) commence doucement avec une touche d’inceste et termine en se noyant pleinement dedans. Je vous avoue que, du bord de la piscine, la mort par noyade de l’animé fut divertissante, le fait que je sois actuellement en train de le pousser dans le fond me fait d’autant plus rire. Comme seul moi et mon assistant(e) sommes assez culturés (i.e. fou) pour regarder l’anime parmi l’audience je vais pas me gêner pour spoiler (si un autre homme de culture se cache parmi vous qu’il se manifeste).
La grande question de l’anime est : qui est l’auteure de cette lettre d’amour ? Grand mystère. Grand suspens. Grand scénar’. Déjà c’est incroyablement con de ne pas écrire son nom sur la déclaration, mais ça ne s’arrête pas là puisque l’auteure a laissé sa culotte avec la lettre (PS : c’est celle qu’elle avait pendant la journée). Pour couronner le tout, la coupable est la petite sœur, ne cherchant clairement pas une relation chaste et pure. D’un point de vu narratif c’est bien joué parce qu’on élimine automatiquement la petite, mais il y a des retournements de situation meilleurs jamais retournés. N’abordons pas le cas du frère qui prenait ses parents pour des machines capables de faire 2 gosses en moins de 5 mois (car oui, iLS Ne SoNt PaS vRaImEmEnT fRèRe Et SoEuR, tout est légal mesdames et messieurs !).


Mais l’inceste n’est pas mon problème car il est légal en France, ne violez pas la loi les enfants, ni votre sœur. Mon problème c’est qu’une scène où une lycéenne déguisée en chienne demande au mec de lui caresser son ventre dénudé sur son lit (nan nan, mais relis bien cette phrase il y a beaucoup d’informations) passe presque inaperçue parce qu’on est habitué à pire. Vous pouvez me rétorquer que d’excellents anime on fait plus impressionnant, comme la brosse à dent de Nisemonogatari ou la forêt de Grisaia no Kajitsu (lui l’œuvre originale est carrément une œuvre pornographique). Mais le premier s’élève grâce à son humour et le deuxième nous plonge dans l’horrifique. Hensuiki n’a rien de spécial, il est juste gênant et n’innove jamais. Je ne peux que conseiller Grisaia no Kajitsu ou Saekano, car l’anime a copié ses personnages de là en en oubliant la profondeur.


Les rares connaisseurs sauront m’attaquer sur ces comparaisons. Grisaia et Saekano sont des parodie en poussant le harem à l’extrême. Je serais donc en train de me lâcher sur une parodie parce que je n’ai pas su en voir le second degré. Je vous rétorquerais alors que faire une mauvaise critique d’un film dans ce journal avec presque le même titre que le mien ne peut être excusé en me disant que c’est une parodie. Il faut maitriser le genre, en sublimer les défauts, y proposer des alternatives mais aussi faire rire pour arriver à une parodie.


En ne faisant qu’embrasser les défauts du genre Hensuki n’arrive à rien. Comme c’était sûrement son but, je l’applaudis et le laisse plonger vers les profondeur la médiocrité tout seul comme un grand.


Retrouvez l'intégrale de la PHC ici

Huble
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le 5 janv. 2020

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