Marvel a lancé son offensive série après s'être repris dans les films récents. On ne peut pas dire que Agents of S.H.I.E.LD. ou Agent Carter comblent nos attentes. Ou quoi que ce soir d'autre. Alors quand l'annonce a été faite que le diable de Hell's Kitchen, un des personnages les plus emblématiques de l'univers Marvel, allait être adapté en série, dont tous les épisodes sortiraient le même jour, l'attente était fébrile. Et sur ce coup, elle est récompensée. La principale raison en est que Jeph Loeb, un scénariste des comics récents traitant du justicier aveugle, participe à l'entreprise et qu'il adapte, entre autres, son Daredevil Jaune.
L'action est au rendez-vous et les combats sont originaux et traités chacun d'une autre manière. Comme dans un comic il n'y en pas des centaines mais juste un ou deux par épisodes. Le reste du temps, nous assistons à des scènes qui pourraient souvent tenir dans une vignette, tant par le contenu que par le symbolique. En effet l'histoire se développe langoureusement mais sans tomber dans le rythme dans The Wire ou d'un film de Terrence Malick. Par moment des questions de politique sont posées. Par exemple sur ce qu'est vraiment un terroriste, comme dans l'épisode 7. Ou dans l'épisode suivant, où le ton devient carrément social. Tout ceci me rappellent les bandes dessinées que je lisais il y a vingt ans. Et de nos jours elles ont encore plus pris cette tournure. Donc ceux qui voulaient râler par rapport à la fidélité au papier, c'est raté.
De plus dans la manière de raconter l'histoire, ils arrivent à nous surprendre sur la forme comme dans les épisodes 10 et 11 et sur le fond l'adversaire de DD est autre chose qu'une caricature. A la fois plein d'utopie, sanguin et sensible, la force de la Nature qu'est le Caïd se révèle plus qu'un simple méchant sous les traits du très bon Vincent d'Onofrio.
Qui aurait dit qu'on aurait une aussi belle surprise un dix avril sur Netflix. Quel beau cadeau d'anniversaire.