➽ Cette critique concerne uniquement les 2 premiers épisodes de la série télévisée, édités sur support VHS & DVD sous le titre RoboCop 4 aka RoboCop IV The Future of law enforcement.
Un titre mensonger qui cache bien des surprises… RoboCop 4 : Law and Order (1994), édité en VHS dans l’hexagone sous le titre de "RoboCop : L'Ultime vengeance" est en réalité l’épisode pilote de la sérié télévisée canadienne réalisée en 1994 : "Justice mécanique" (The Future of Law Enforcement), d’une durée de 90min (45min pour les épisodes suivants). Cet épisode spécial a été édité en DVD sous le titre fallacieux de "RoboCop 4".
Remettons-nous dans le contexte. Suite à l’échec commercial du 3ème opus, Orion Pictures (qui possédait les droits), a vendu la licence à un studio canadien pour en faire une série télévisée. Oubliez tout ce qui faisait la saveur des opus originels, la série ayant été conçu pour plaire aux enfants et aux adolescents, elle a été expurgée de toute violence graphique. C’est ainsi qu’a vu le jour la première série télévisée en prises de vues réelles (la seconde est RoboCop : Prime Directives - 2001). Cet épisode pilote qui a eu les honneurs d’une édition VHS (et DVD dans certains pays, sauf la France), est basé sur un scénario (intitulé "Corporate Wars") qui n’avait pas été retenu pour le 2ème opus de la franchise (écrit par les scénaristes du tout premier film, Neumeier & Miner).
Au cœur de cette trame scénaristique, on retrouve donc RoboCop qui doit déjouer les plans d’un savant fou (un cybernéticien) qui met au point "Metro-Net", un neuro-cerveau qui lui permettra de contrôler Delta City. Au même moment, des sans-abris disparaissent mystérieusement et des enfants des rues sont embrigadés dans des gangs.
Côté distribution, c’est désormais Richard Eden qui incarne l’agent Alex Murphy / RoboCop pendant les 22 épisodes que compte cette série (pour rappel, c’était Peter Weller dans les 2 premiers opus et Robert John Burke dans le 3ème). Exit l’officier Anne Lewis, son personnage n’existe plus et est donc remplacée par la ravissante détective Lisa Madigan (Yvette Nipar), oui ravissante, c’est du moins les souvenirs que j’en garde lorsque je regardais la série sur M6 durant ma plus tendre enfance. A leurs côtés, il est amusant de signaler la présence de Morgan (James Kidnie), le vilain au tout début du film, qui ressemble à un mix raté entre le Le Pingouin (campé par Danny DeVito dans Batman : Le Défi - 1992) & Freddy Krueger (le type a la gueule ravagée, fondue suite à un accident toxique, à l’image de l’un des bad guy à la fin du 1er opus).
D’ailleurs, en parlant de distribution, est-ce que les doubleurs étaient d’humeur joyeuse ? On est en droit de se poser la question tant les personnages ayant des prénoms chelous sont nombreux, entre la présentatrice télévisée (Rocky), le maire de Delta City (Dick Friendly « bite amicale », sachant qu’en VO, il se fait tout simplement appeler Mayor Friendly), la gamine (Gadget), la bienfaitrice (Fanny LaMour), le représentant de l’OCP (Chip Chayken, plus communément appelé « chicken »), … Bizarrement ça fait beaucoup pour un seul épisode, il serait intéressant de voir s’ils ont transformé d’autres prénoms sur les 21 autres épisodes.
A noter aussi, que l’on retrouve au cœur de ce téléfilm, quelques clins d’œil aux films de la franchise, comme les fausses publicités, savoureuses car très satiriques (on apprécie beaucoup celle qui vante les mérites de l’organisation en aide aux enfants des rues "Hug the children", dont la bienfaitrice Fanny LaMour joue visiblement un double-jeu).
Cet épisode pilote a été réalisé par Paul Lynch, à qui l’on doit énormément d’épisodes de diverses séries télévisées entre les années 70 et 90. Il a aussi réalisé quelques téléfilms et autres DTV, dont No Contest (1995), un rip-off de Die Hard (1988).
Pour la petite anecdote, cette série étant sortie plus ou moins en même temps que le 3ème opus, dans certains pays, certains distributeurs ne se sont pas privés pour éditer des VHS "RoboCop 4" & "RoboCop 5" qui reprennent uniquement des épisodes de cette série télévisée. Le filon était trop bon pour s’en priver, avec le succès populaire rencontré par la franchise, il était alors préférable de vendre un produit sous un faux titre, plutôt que de le vendre sous le titre "RoboCop - La Série", comme cela a été cas en France (édité en VHS via M6).
Au final, cet épisode de 90min s’apparente à un banal téléfilm qui contre toute attente, se regarde sans trop de déplaisir. Il s’avère même bien plus intéressant à regarder que le reboot fadasse (2014) de José Padilha.
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Mes autres répliques
La franchise au complet :
│ RoboCop (1987) ★★★★
│ RoboCop 2 (1990) ★★★☆
│ RoboCop 3 (1993) ★★☆☆
│ RoboCop 4 (1994) ★☆☆☆
│ RoboCop (2014) ☆☆☆☆