Joyeux merdier
Avant de devenir une série, SMILF – acronyme de « Single Mother I’d Like to Fuck », soit, dans la langue de Molière, « Mère célibataire que je baiserais bien », et non « que je me ferais bien »,...
le 31 janv. 2018
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... Une possible quoique toute personnelle interprétation d'un titre qui renseignement pris signifie en fait: "Single Mother I'd Like to Fuck". Charmant acronyme qui pourrait se traduire par "Mère Célibataire Bonne à Baiser" dans la langue de Molière. Il peut être utile de le savoir avant de s'y plonger car voilà qui annonce la couleur et donne le ton des principales préoccupations de l'héroïne, moins liées à son statut de jeune maman (relativement) esseulée qu'à la seconde moitié de cet intitulé.
Ainsi en l'espace d'un épisode, soit une trentaine de minutes, notre Mère Courage invitera un amant de passage à partager le lit qu'elle partage déjà avec son adorable bambin - ébahissement de l'héroïne, l'homme n'est pas pédophile pour un sou et refuse d'accomplir son devoir coïtal à moins d'un jet de pénis du marmot endormi - elle prendra le temps de (brièvement) se reculotter pour s'en aller dispenser un peu de son savoir à de jeunes têtes blondes pourvues de parents fortunés - c'est à dire faire les devoirs du plus jeune: c'est plus rapide et ça permet de garder du temps et de l'énergie pour se rouler dans les draps de soie du lit parental avec le frère aîné fraîchement sorti du lycée. Face à une telle dévotion pédagogique, on accueillera sans un haussement de sourcil l'idée qu'une tablette à trois cent dollars qu'elle n'a pas est l'outil éducatif indispensable au bon développement de sa progéniture encore au stade des couches-culottes.
Si l'on persévère au-delà du premier épisode, la suite nous apprendra, entre autre et dans le désordre, que s'occuper d'un bout d'chou n'est pas incompatible avec la digestion de champignons hallucinogènes, qu'un film d'horreur vaut bien une sieste et un goûter, et que heureusement pour l'éducation de son lardon et l'industrie des tablettes, internet regorge de pervers au portefeuille généreusement pourvu. Ah oui, et bien sûr que la tabagie est nocive pour les poumons de son chérubin, bande d'irresponsables pourvus de pénis!
Le girl power a le vent en poupe sur nos écrans et SMILF prend le parti de surfer sur ce succès. Personnages au féminin, boulot au féminin, sexualité au féminin, conversations et thématiques au féminin,... La série se veut plus que jamais au féminin mais n'arrive qu'à glisser sur la vague avec superficialité et sans intelligence. Les rares chromosomes masculins qui s'y égarent sont majoritairement abordés sous un angle négatif, comme une tentative désespérée d'appuyer son propos, ou peut être de racheter le comportement parfaitement inepte de son héroïne.
Le comble, pourrait-on croire, est de la voir cherche en elle une force "virile" pour tenter de réussir un challenge physique... Mais ce serait oublier que l'on peut aussi entendre dans cette série les mots "qualités féminines en vogue".
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Non merci, j'ai plus faim! et Sérievore - 2018
Créée
le 27 mai 2018
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