Joyeux merdier
Avant de devenir une série, SMILF – acronyme de « Single Mother I’d Like to Fuck », soit, dans la langue de Molière, « Mère célibataire que je baiserais bien », et non « que je me ferais bien »,...
le 31 janv. 2018
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Déçu.
Le premier épisode m'a plu mais en même temps j'ai eu l'impression qu'il n'y avait pas de fil conducteur ; aucun enjeu jeté, aucune intrigue qui semble happer. À vrai dire le pilote se suffisait à lui-même, on aurait pu arrêter là sans ressentir un manque. Mais bon, je me suis rappelé qu'il en allait de même avec "Curb Your Enthusiasm", pas de fil conducteur en général, des épisodes isolés qui permettent de comprendre le quotidien d'un vieux riche grincheux... alors pourquoi pas celui d'une trentenaire maman et célibataire ?
Le souci, c'est que les épisodes ne sont jamais poussés assez loin. En plus on a l'impression que la série s'écrit au fur et à mesure, quitte à amener tardivement une meilleure amie, quitte à modifier la personnalité de l'héroïne (parce que bon, même si elle est pas douée, dans certains épisodes, c'est une vraie débile irresponsable qui comprend rien à la vie - l'épisode de la fourrière). Ce manque de rigueur ennuie. Et je pense aussi que les auteurs eux-mêmes ont eu du mal à se renouveler, avec par exemple cet épisode qui présente un multivers : introduire ça en plein milieu de la saison d'une série qui se veut crue et réaliste, ça laisse entendre un manque d'inspiration.
Quant au côté cru... je pensais que ça resterait un vrai quotidien de mère célibataire qui peine à trouver des partenaires pour baiser, mais au final passé le premier épisode, elle baise n'importe qui. On ne découvre jamais ses fantasmes comme si tout était bon pour elle (et en même temps on ne joue pas assez avec cette addiction dans ce cas là parce qu'elle ne baise pas non plus littéralement tout le monde, elle ne teste même pas avec sa patronne qui clairement se laisserait facilement tenter). Et enfin, ses coups d'un soir ressemblent plus à des scènes porno qu'autre chose : un vendeur l'excite, la minute d'après elle baise dans l'entrepôt avec parfois des collègues qui passent en arrière plan ; le fiston en pince pour lui, elle se retrouve à jouer les cougars torrides. Pour moi, le quotidien d'une mère, c'est plus comme le premier épisode, où ça foire, où c'est encore moins parfait que dans un couple où on a tout le temps. C'est juste qu'elle a pas de chance, que sa mère aide pas, que son ex est une brêle et qu'elle-même n'est pas fut-fut. Le reste, c'est anecdotique. Les personnages secondaires ne sont pas assez exploités ; on ressent de la tendresse envers la mère de la part des auteurs, c'est la seule à bénéficier d'un approfondissement, mais ça vire au pathos.
La mise en scène est correcte : un découpage efficace, un montage dynamique, de chouettes décors, de bons acteurs. En plus, on trouve beaucoup de nudité, ça fait plaisir d'en voir autant. L'actrice principale qui est la créatrice n'a pas peur non plus de se ridiculiser, elle a un énorme potentiel comique.
Bref, décevant parce que ça ne mène nulle part et que l'écriture manque de rigueur. On ne s'ennuie pas pour autant, mais ça ne me donne pas envie de voir la saison 2 (sauf si on me dit que sa pote black se montre à poil ou reprend ses showcams pour par exemple du SPH, mais quelque chose me dit que la seconde saison sera un peu plus soft).
Créée
le 24 nov. 2023
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