le 11 juil. 2018
courir avec des ciseaux
Juste après convoqué un serial killer lorsqu’ils ont la grosse flemme, les scénaristes adorent aussi envoyer leurs petits enquêteurs dans des patelins paumés. Ce doit être le second genre favori de...
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J'imagine que Sharp Objects peut agacer, le coup du thriller poisseux dans la bourgade profonde, c'est vieux comme Harrison Ford chez les mormons (The Witness).
Le coup de la série esthétisante à mort, à la bande originale léchée, on peut dire que HBO en a quelques une dans son escarcelle. Mais ça serait je trouve, faire vraiment la fine bouche de passer à côté de ces huit épisodes à cause de ça, car Sharp Objects apporte vraiment sa pierre à l'édifice.
Amy Adams (Camille) avant tout, qui ne m'avait jamais réellement marqué jusque là dans tous ses films, est parfaite dans ce rôle de la journaliste écorchée vive, revenant dans sa ville natale pour couvrir le meurtre de deux jeunes filles.
La réalisation de Jean Marc Vallée ensuite - qui avait déjà prouvé avec les très très bons Wild et Big Little Lies qu'il sait filmer une histoire girl power - nous propose ici une utilisation parfaite de flashbacks se superposant aux scènes du présent, qui méritent vraiment leur appellation de flash tant ils apparaissent et disparaissent à toute vitesse, mais enfonçant toujours un peu plus loin la lame dans les souvenirs de la journaliste.
Car il s'en est passé des choses pendant son enfance dans cette incroyable propriété sudiste. Souvent les histoires à double chronologie comme ça sont un peu chiantes, car les retours aux histoires du passé ralentissent affreusement le rythme, et ne sont qu'une succession de passages obligés, mais là ça cogne fort, et on comprend assez vite pourquoi Camille est Camille, sans aucune explication superflue.
Enfin le reste du casting est clairement au niveau, les femmes de Wind Gap menant la danse, la demi-soeur complétement psycho et bipolaire (Amma) interprétée par Eliza Scanlen en premier lieu.
Quand certains pensent que le grand HBO est à terre, il nous sort tranquille ce genre de petit chef d'oeuvre pour rappeler, que oui, c'est lui le big boss de la fiction. Aucun épisode n'est en dessous du précédent (bon allez perso j'aurai enlevé le dernier épisode). Je pense qu'on avait pas eu aussi bon depuis la premiere saison de True Detective, ou pour rester dans la mini-série (genre que j'appellerai plutôt big movie) depuis Show Me a Hero, et c'est clairement un des meilleurs trucs que j'ai vu cette année.
Down in the Willow Garden - Traditional Appalachian murder ballad
"Down in the Willow garden
Where me and my love did meet
As we sat a-courtin'
My love fell off to sleep
I had a bottle of Burgundy wine
My love she did not know
So I poisoned that dear little girl
On the banks below
I drew a sabre through her
It was a bloody knife
I threw her in the river
Which was a dreadful sign
My father often told me
That money would set me free
If I would murder that dear little girl
Whose name was Rose Connolly
My father sits at his cabin door
Wiping his tear-dimmed eyes
For his only son soon shall walk
To yonder scaffold high
My race is run, beneath the sun
The scaffold now waits for me
For I did murder that dear little girl
Whose name was Rose Connelly"
Michel Legrand - Les moulins de mon coeur
Tu fais tourner de ton nom
Tous les moulins de mon cœur
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Créée
le 8 sept. 2018
Critique lue 307 fois
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