Le retour de Batman au cinéma avec Batman Begins est précédé de près par un nouveau dessin animé, reboot complet qui tente de faire oublier les dernières aventures télévisuelles du Caped Crusader. Intitulé "The Batman" ("Batman" en France, histoire de ne jamais différencier les séries entre elles), le nouveau dessin animé réimagine presque complètement l'univers du héros masqué afin de surtout jouer sur l'originalité et le dépaysement total. Au programme : nouvelles origines, nouveaux méchants, nouveaux looks qui ne vont pas plaire à tout le monde...
Nous découvrons ainsi les débuts de Batman et sa confrontation avec la ville de Gotham, que ce soit la population à la fois émerveillée et terrifiée par ce vigilante masqué ou la police, peu enclin à l'apprécier voire même prête à le capturer. Pas de James Gordon au début mais deux jeunes enquêteurs, Ethan Bennett et Ellen Yin, qui vont faire confiance au Dark Knight et l'aider dans sa quête de justice. Quant aux ennemis, nous retrouvons de vieilles têtes aux origines modifiées comme Mister Freeze, Firefly, Man-Bat, le Pingouin désormais karatéka, Bane devenu un mutant rouge, la toujours aussi sexy Catwoman et bien entendu le Joker, au look rasta déstabilisant mais finalement adéquat quand on connait ce personnage dérangé jusqu'à la moelle. Nous faisons également face à de nouveaux créés spécialement pour la série comme Scorn, Temblor ou encore Rumor.
Autre détail intéressant : Robin, Batgirl, Gordon ou Superman n'interviendront dans le récit que sur le tard, chaque saison étant différente de la précédente et apportant des modifications à une histoire de fond plutôt bien écrite, faisant du dessin animé une série à suivre du plus bel effet.
Assez cartoonesque dans son traitement et très sobre dans la forme (les motivations des méchants sont réduites au plus simple aspect), "The Batman" n'égale en rien l'excellente série de 1992 mais arrive à retenir l'attention grâce à une toile de fond sombre et adulte, des aventures relativement bien écrites, de nouveaux ennemis inédits mais surtout grâce à une continuité exclusive et bienvenue.